Sébastien Destremau : l’insubmersible
Depuis sa première aventure autour du monde, en , la résilience est devenue son dada. Mais c’est une chose d’en expliquer les contours et les vertus dans une conférence, c’en est une tout autre de la vivre et d’en faire la démonstration dans un endroit hostile au quotidien. Une fois encore le Toulonnais Sébastien Destremau a joint les actes à ses paroles. Déjà au bord de l’abandon le décembre lorsqu’il a perdu une première fois son pilote automatique et quasiment résolu à mettre le pied à terre pour réparer Merci en Australie, le phoenix toulonnais comme vient de le surnommer Charles Berling, a encore réussi à se relever après une nouvelle frayeur pile-poil sur la barrière des e hurlants. La pompe hydraulique du pilote ayant de nouveau lâché, le bateau s’est couché à l’horizontale dans une mer déchaînée. Après être de nouveau passé par tous les états d’âme, et un nouvel arrêt de heures mis à profit pour réparer grâce aux précieux conseils de son frère Jean-Guillem et de quelques copains bricoleurs, Sébastien
a pu reprendre le fil de son aventure : « J’ai pu récupérer un ressort de vérin du pilote automatique d’une autre pompe qui ne me servira plus que pour des pièces détachées », pouvait se féliciter le skipper varois qui voguait hier en direction du cap Horn, bon dernier mais toujours en course et bien vivant !
Clément Giraud s’attend au pire
Clément Giraud, l’autre varois de l’aventure, poursuit son bonhomme de chemin près de milles nautiques devant Sébastien. Toujours calé en e position et quasiment bord à bord avec Miranda Merron (Campagne de France), Clément s’est rapproché de la navigatrice anglaise avant d’aborder « une semaine très compliquée avec beaucoup de vent notamment autour du janvier ». Le cap Horn en ligne de mire, Clément, qui vient d’être déjà sérieusement secoué dans une mer en chantier ( à noeuds de vent) s’est retranché hier dans sa routine avant d’aborder ce nouveau passage compliqué.