Dubourg, le pied lourd
Vainqueur vendredi, placé hier (8e), sur la glace azuréenne, le Girondin quadruple lauréat de la série hivernale a géré de main de maître son lest embarqué. De quoi prendre les commandes
Les deux boules de glace andorrane servies en hors-d’oeuvre le mois dernier lui avaient laissé un goût amer accroché au palais, semble-t-il. « Après cette manche d’ouverture pas aussi fructueuse qu’espéré, nous sommes restés soudés, solidaires. La petite séance d’essais accomplie durant la trêve des confiseurs a permis de revenir aux fondamentaux. Voilà, ici, on a repris la piste concentré à fond sur l’objectif, avec une forte détermination. »
Parole de roi de la glace puissance 4 ! Invincible de 2016 à 2019 avant d’être détrôné par Aurélien Panis, Jean-Baptiste Dubourg n’aspire qu’à passer la cinquième au palmarès de l’eTrophée Andros, cet hiver. « Pour finir en haut, on le sait, il faut gagner des courses avec du lest. Aurélien est très fort à ce petit jeu, il l’a encore démontré dans les Pyrénées. Mais on a du répondant ! »
Panis, oui mais...
La preuve : cette démonstration magistrale réussie vendredi soir par la Renault Zoé n°2 du DA Racing sur le tourniquet immaculé d’Isola 2000. Pole position et victoire avec un boulet de 40 kilos dans la malle, s’il vous plaît ! De quoi troquer la combinaison de troisième larron contre le costard de leader, avec deux longueurs d’avance sur le tenant du titre.
Ainsi, hier matin, le second acte s’annonçait bouillant, en dépit d’un mercure culminant à - 12 °C. Panis poids plume (5e la veille, donc débarrassé du lest) ou Dubourg poids lourd (60 kg) ? Et le vainqueur du samedi s’appelle Panis. Oui mais... Olivier Panis. De retour au volant pour l’occasion, l’illustre paternel qui porte désormais la casquette de team manager de l’écurie DRP se rappelle au bon souvenir des spécialistes de la glisse. Aurélien, en revanche, ne profite pas de son avantage : seulement 7e, juste devant un Dubourg pied lourd qui enfonce le clou (8e) tandis que Yann Ehrlacher (4e) comble une partie du trou creusé la veille.
Si les écarts demeurent ténus dans le top 3, c’est désormais le prétendant le plus capé, ‘‘JB’’ le Girondin, qui tient la corde sur le fil.