Var-Matin (Grand Toulon)

Julien Absalon : « Enfin de la belle glace ! »

- PROPOS RECUEILLIS PAR G. L.

Deux courses, deux victoires !

Tête d’affiche de l’Enedis e-Trophée, l’épreuve de support mettant aux prises une poignée d’invités, Julien Absalon n’a pas fait le déplacemen­t à Isola  pour rien. Rencontre express avec l’ancien as du guidon - double champion olympique de VTT, en crosscount­ry (, ) - qui sait aussi manier le volant.

Julien, vous avez déjà goûté la glace du Trophée Andros. Combien de fois avant ce week-end isolien ? Il s’agit de ma quatrième expérience. Mon baptême ne date pas d’hier puisque c’était dans le baquet d’un sprintcar à moteur thermique. Un chouette souvenir sur mes terres natales, à Saint-Dié-des-Vosges. Il y a deux ans, j’ai disputé la manche de l’Alpe d’Huez. Chaque fois, hélas, on roulait sur des surfaces mixtes, avec pas mal d’asphalte. Ici, la piste est magnifique. Enfin de la belle glace !

Manifestem­ent, vous maîtrisez bien le mode d’emploi de l’Andros Car  roues motrices...

C’est particulie­r, mais ça se prend en main plutôt facilement.

Bon, je manque quand même d’entraîneme­nt. Dommage, parce qu’on sent que la voiture permet de progresser vite. Avec un peu de préparatio­n, on pourrait améliorer les chronos.

Le tracé ?

Superbe. C’est vallonné, avec des virages techniques. J’aime bien.

Il y a un freinage en descente assez délicat. Des dévers, du dénivelé... Bref, circuit compliqué, mais plaisant.

Le sport auto est votre deuxième passion, dites-vous. Comment s’est produite l’étincelle ?

Mon père était copilote, donc j’ai baigné dans le milieu des rallyes tout gamin. Il a lâché le cahier de notes lorsqu’on s’est lancés dans le VTT, mon frère et moi.

Vous avez jaugé votre coup de volant en rallye. C’était quel genre de frisson ?

Oui, je m’étais promis de relever ce défi à la fin de ma carrière. Finalement, l’occasion s’est présentée un peu avant, lors du Rallye Vosgien , à bord d’une Opel Adam Cup. Ce qui m’a le plus marqué, c’est la découverte d’une fatigue différente. En VTT, l’effort est purement physique. Là, il faut aussi être affûté. Mais chasser le chrono en spéciale réclame aussi une concentrat­ion extrême. À conserver parfois durant plus de  bornes. On accumule du stress, de l’adrénaline. Le mental est mis à rude épreuve.

Côté vélo, comment se présente la saison  pour l’équipe Absolute Absalon BMC ?

On l’a lancée hier soir (vendredi).

C’est désormais officiel : Pauline (Ferrand-Prévôt, sa compagne, quintuple championne du monde qui rêve d’un premier sacre olympique en cross-country dans sept mois, ndlr)

intègre notre structure. Un maillot arc-en-ciel nous a quittés (Jordan Sarrou, titré l’an dernier), un autre nous rejoint. Pauline a déjà testé son nouveau VTT BMC. Il lui convient bien. Je pense qu’il est adapté au parcours très exigeant des JO de Tokyo, sa cible numéro .

La préparatio­n débute quand ?

Dès le  janvier. Le premier stage se déroulera près de notre résidence fréjusienn­e, à Montauroux, chez Cédric et Cécile Ravanel. Ensuite, à la fin du mois, cap sur l’Afrique du sud, chez son entraîneur. On espère que le planning ne sera pas trop perturbé par la crise sanitaire. Et surtout que les Jeux auront lieu...

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