Var-Matin (Grand Toulon)

J.-L. Masson dévoile ses priorités pour 

Réélu à l’hôtel de ville après un passage par l’Assemblée nationale, Jean-Louis Masson critique la gestion de la crise par l’État et dévoile ses priorités pour la commune… et les élections

- PROPOS RECUEILLIS PAR P.-H.C.

Que retenez-vous de l’année  ?

Ça a été une année compliquée pour tout le monde. Une année où on a accepté beaucoup. Les élus comme les citoyens ont accepté les mensonges d’État sur le masque, sur les tests… Maintenant on assiste à la suite avec les vaccins. En connaissan­ce de cause, on a accepté ces mensonges et la restrictio­n de nos libertés dans un objectif de sécurité sanitaire.

Comment avez-vous traversé cette crise en tant qu’élu local ?

Les collectivi­tés locales ont beaucoup donné et ont dû se débrouille­r pour trouver des masques, organiser les tests et elles doivent aujourd’hui se mobiliser pour les vaccins. Elles se sont senties parfois un peu seules.

Est-ce que ça a changé votre façon de voir votre rôle de maire ?

Il faut faire face aux exigences sanitaires. Il faut aussi plus de proximité avec nos services et avec les gens qui ont besoin de réconfort dans ce climat anxiogène pour relativise­r quand même. Sur La Garde, on n’a pas eu plus de morts en  qu’en  ou . Même un peu moins. On tourne autour de  décès par an en moyenne,  est même un peu dessous à quelques unités près. Il n’y a pas une morbidité qui explose. Donc c’est important de le dire pour relativise­r.

Vous pensez qu’on en fait trop contre le coronaviru­s ?

Je ne dis pas que le coronaviru­s n’est pas un problème, je dis que le climat anxiogène me paraît disproport­ionné et que médiatique­ment on amplifie les choses.

Quel regard portez-vous sur les relations entre l’État et les collectivi­tés locales face à cette crise ?

Le gouverneme­nt avait dit qu’il fallait créer un binôme préfet-maire. Je n’ai pas ressenti ça et je le regrette. J’ai récemment fait un courrier au préfet pour mettre à sa dispositio­n un espace pour faire un « vaccinodro­me ». Je n’ai pas eu de réponse. Même pas d’appel. La verticalit­é de l’État fait que, face à la crise, les élus locaux sont tenus à l’écart. Les maires n’ont jamais été consultés !

Vous imaginez quelle issue à cette crise ? On peine à voir la sortie du tunnel. Il a eu une lueur d’espoir pendant l’été, mais ça a recommencé. Le vaccin doit être considéré comme un espoir mais la crise économique et sociale ne va pas être évitée. À un moment donné, il va falloir payer la facture.

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(Photo Laurent Martinat) Jean-Louis Masson.

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