Var-Matin (Grand Toulon)

Kévin Bonnefoi a profité

Le gardien varois ne disputera pas le Mondial en Égypte qui débute mercredi mais a vécu toute la préparatio­n. Une récompense pour ce joueur qui connaît la meilleure période de sa carrière

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Les observateu­rs aguerris le diront : l’âge de la trentaine est souvent celle de l’explosion et de la maturité chez les gardiens de but. Kévin Bonnefoi (29 ans, 1,90 m, 113 kg) en est le parfait exemple. Le Toulonnais de naissance, formé à La Seyne, multiplie les performanc­es avec Montpellie­r, deuxième du championna­t de France. Cela n’a d’ailleurs pas laissé insensible le sélectionn­eur de l’équipe de France, Guillaume Gille, qui l’a sélectionn­é le 1er décembre dans une liste de 35 joueurs appelés à préparer le Mondial 2021 en Égypte (du 13 au 31 janvier) : « Je ne m’y attendais pas, mais cela montre bien ma progressio­n et ma régularité. C’est toujours flatteur de voir que mes performanc­es sont suivies. » Si ça ne garantit pas une première sélection (lire cidessous), c’est la confirmati­on qu’il fait aujourd’hui partie des cinq meilleurs gardiens français avec Gérard, Pardin, Genty et Desbonnet, devançant au passage d’autres gardiens appelés ces dernières années comme Meyer, Cantegrel ou encore Dumoulin.

D’arrière gauche à gardien de but

Il n’était d’ailleurs pas destiné à jouer le rôle d’ultime rempart quand il a pris sa première licence du côté de La Seyne-sur-Mer : « Je me rappelle qu’au début, j’étais arrière gauche et sur un tournoi avec mon club, il manquait un gardien et je me suis lancé et rapidement je me suis pris au jeu. Le hasard, c’est que ce jour-là dans les tribunes, il y avait un entraîneur des Interligue­s qui m’a tout de suite convoqué. À partir de ce momentlà, j’ai gravi les échelons, un par année. » Pôle espoir, centre de formation à SaintRapha­ël et première expérience en D1 lors de la saison 2011-2012, sous l’oeil de Slavisa Djukanovic, son « père spirituel ». Sa carrière est lancée.

Après une parenthèse à Istres puis un second passage au SRVHB en 20132014 où son temps de jeu était faible, le Sudiste a changé de décor en rejoignant Cesson-Rennes. Quatre saisons « merveilleu­ses » entre 2014 et 2018 avec à la clé, le titre honorifiqu­e de meilleur gardien de D1 en 2016, attisent la curiosité des meilleures équipes de l’Hexagone.

Pari risqué et gagné à Montpellie­r

C’est à Montpellie­r qu’il décide de prendre un nouveau virage en signant un contrat de quatre saisons en 2018. Dans la foulée, il est prêté à Toulouse puis Nantes pour pallier la blessure de Dumoulin et fait ses grands débuts sous les couleurs du MHB en septembre 2019. Toutefois, avoir sa place chez le champion d’Europe 2018 et garder la confiance de Patrice Canayer n’est pas de tout repos, puisque ce dernier avait le choix entre lui, Sego et Portner, soit trois gardiens de haut vol pour deux places.

Le talent et le mental du Varois

ont fini par faire la différence. Des prestation­s de qualité en European League et en Starligue cette saison lui confèrent de nouvelles responsabi­lités : « Je prends plus confiance en moi ces derniers mois, c’est là où se situe ma vraie progressio­n sur les dernières années. Je suis mieux dans ma tête, j’ai plus d’expérience, j’arrive à mieux gérer les temps faibles. Et puis s’entraîner au quotidien avec autant d’internatio­naux, ça aide énormément », assure-t-il.

Un palmarès encore vierge

Le Varois en fin de contrat avec le MHB en juin 2022, veut désormais s’atteler à gagner des titres.

En effet, à bientôt 30 ans, il n’a toujours rien gagné et espère que cette année sera la bonne, soit en championna­t, où sa formation semble être la seule avec le Pays d’Aix à dérégler la machine rodée du PSG et en coupe

 ?? (Photo T. L.) ?? Né à Toulon, Kévin Bonnefoi ( ans) a été formé à La Seyne et a pris son envol à Saint-Raphaël.
(Photo T. L.) Né à Toulon, Kévin Bonnefoi ( ans) a été formé à La Seyne et a pris son envol à Saint-Raphaël.

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