Ce qu’en pensent les maires du Var
■ Hubert Falco,
maire de Toulon et président des maires du Var.
« Je ne sais pas s’il faut reconfiner ou pas, ce que je sais, c’est que tout le monde en a ras-le-bol. Couvre-feu à 20 h, à 18 h, reconfinement, déconfinement… les gens en ont marre. Cela fait un an que ça dure. Aujourd’hui, la seule solution, c’est le vaccin. Il faut mettre toute notre énergie pour permettre aux gens de se faire vacciner, même s’il ne faut obliger personne ».
■ Frédéric Masquelier,
maire de Saint-Raphaël.
« Le troisième confinement est à craindre si le taux d’incidence ne cesse d’augmenter comme c’est déjà le cas. Une vaccination plus rapide aurait pu permettre de l’éviter. En tout cas, il fait partie des scénarios sur lesquels nous travaillons par anticipation. Pour être franc, vu la situation dans nos hôpitaux et le nombre de nouveaux cas par jour, un confinement proche de celui du printemps avec, par exemple, la fermeture des écoles est envisagé lors de nos réflexions. Reste à savoir ce que le gouvernement décidera. »
■ David Rachline,
maire de Fréjus :
« Le troisième confinement me paraît inévitable à l’avenir lorsque l’on regarde les différents indicateurs et surtout les courbes, qui ont tendance à s’élever. C’est extrêmement dommageable pour notre économie. Si la situation s’aggrave c’est à cause de la succession de défaillances de l’État que nous avons connues depuis le début de cette crise. Les masques, les tests et maintenant les vaccins. »
■ Jean-Sébastien Vialatte,
maire de Six-Fours. « J’y suis complètement hostile. Si on veut vraiment mettre le pays à terre, alors oui, reconfinons, déconfinons, puis reconfinons encore… Il y a deux solutions selon moi : soit laisser le virus circuler pour permettre à la population de développer une immunité, estime le professionnel de santé. Soit vacciner, ce qui serait, je pense, la meilleure solution. Mais puisque notre gouvernement n’est visiblement pas prêt sur ce plan-là – soit parce qu’il n’a pas les doses, soit parce qu’il n’a pas su mettre en place la logistique – alors, en attendant, je préconise la libre circulation du virus. »
■ Richard Strambio,
maire de Draguignan.
« Le reconfinement ? Pas pour le moment, indiquait-il hier soir à la volée, entre deux réunions. Il convient avant toute chose de prendre en compte le nombre de personnes en réanimation, la situation des personnels soignants et les résultats des tests effectués dans notre secteur. Nous ne pouvons bien sûr nous décider que sur la base d’éclairages scientifiques, selon des territoires donnés, au risque de prendre des mesures incohérentes. D’un côté comme de l’autre… »
■ Jean-Pierre Giran,
maire de Hyères.
« Comme j'ai eu l'occasion de le dire, on aurait dû reconfiner entre le 28 décembre et le 7 janvier, une période creuse au niveau de l'activité économique. Quinze jours qui auraient permis de donner un coup fort à l'épidémie. Ça n'a pas été fait… Si les contaminations devaient augmenter, alors oui, il, faudra reconfiner. Notre priorité est de sauver la saison estivale, du 1er juin au 30 septembre, où les acteurs économiques font 80 % de leur chiffre d’affaires. Si cet été nous sommes dans la même situation que les stations de ski actuellement, ce sera un génocide économique. Donc s'il faut reconfiner, oui, pour au minimum sauver les quatre mois de l'économie estivale. »
■ Vincent Morisse,
maire de Sainte-Maxime.
« Je suis favorable au confinement dès lors qu’il est justifié, même si on s’en passerait bien car les gens sont lassés, au bout du rouleau. Mais si la situation est très tendue dans les hôpitaux, c’est la seule solution qu’on a trouvée pour ralentir l’épidémie, en attendant le vaccin qu’on espère voir arriver rapidement. Ce sont les seuls moyens pour couper la chaîne de l’épidémie ».
■ Didier Brémond,
maire de Brignoles.
« Certes, ce sont les élus locaux qui connaissent le mieux leur commune. Marseille est à ce jour le premier cluster de la variante anglaise du virus, dont on sait qu’elle est redoutable... Après, pour dire s’il faut reconfiner la ville ou pas, c’est délicat. Et je ne suis pas infectiologue… En tout état de cause, il s’agit de privilégier les moyens les plus efficaces possibles. Il ne faut pas opposer les uns aux autres. Nous échangeons régulièrement, nous discutons beaucoup, on travaille main dans la main, tous ensemble et ne l’oublions pas, pour le salut du pays. »