Var-Matin (Grand Toulon)

L’applicatio­n de la liberté

Ciao les maisons de disques ! L’artiste trace sa route et lance l’appli Obispo All Access. Pour y rassembler sa discograph­ie, mais aussi des vidéos, des lives inédits, des interviews, des cours de musique... Mais aussi toutes les nouveautés qu’il aura env

- JIMMY BOURSICOT jboursicot@nicematin.fr J. B.

Pascal Obispo est né un 8 janvier. Le jour où il célébrait ses 56 printemps, le musicien a également choisi de présenter l’applicatio­n Obispo All Access. Bien plus qu’un gadget pour booster sa visibilité en ligne. Un véritable vaisseau lui permettant de se diriger vers un terrain de jeu aux dimensions infinies.

Sur les terminaux Android et iOS, pour 5,99 par mois et 59,99 € l’année, les inconditio­nnels de l’artiste pourront plonger dans une « malle aux trésors » déjà bien fournie.

Nouvelle donne

Alors que l’initiative flottait dans son esprit « depuis cinq ans », l’auteur-compositeu­r-interprète a planché sur Obispo All Access durant deux ans, au point de ne pas rempiler pour une nouvelle saison dans le jury de l’émission

The Voice afin de se consacrer pleinement à ce nouvel antre qui l’emballe au plus haut point. Pour le moment, on y trouve déjà le catalogue complet de Pascal Obispo. Mais aussi des interviews réalisées par son épouse, Julie, des reportages, des mélodies de relaxation, des clips ou encore des captations de concerts jusqu’alors jamais diffusées. Au téléphone, celui qui a décidé de tourner le dos aux majors et aux plateforme­s de streaming (lire ci-dessous) n’a aucun mal à résumer ses intentions. «Jevoulais prendre ma liberté. À part ceux qui ne sont pas en maison de disques, les artistes ne l’ont pas. Je me suis régalé, j’ai beaucoup appris dans ce circuit, et ça s’est très bien passé pour moi. Puis je me suis aperçu que le temps passait, que je ne pourrais pas y faire tous les projets dont j’avais envie. »

Toute la musique qu’il aime...

Après trente ans de carrière, notre homme libre en a visiblemen­t encore sous la semelle. « Moi, si je croise un musicien ou j’entends parler de quelqu’un d’intéressan­t, j’ai envie de travailler avec lui. Chacun a son tempo et crée comme il veut. Chez moi, j’ai l’impression qu’il est plus rapide que chez les autres. »

Consacré en tant que faiseur de mélodies pop imparables, Pascal Obispo rappelle avoir commencé

« dans une cave, en faisant du rock ».

« J’aime autant Rammstein que Bob Marley, Brian Eno ou Count Basie », poursuit-il. « Je suis capable de faire plein de choses différente­s. Que ce soit dans le jazz, le reggae, la musique électroniq­ue... Pourquoi me priver de tout ça ? » Officielle­ment, celui-ci n’a plus présenté d’album depuis 2018

(Obispo, dixième enregistre­ment solo, disque d’or). Mais en réalité, il n’a cessé de s’activer. En plus de composer des chansons originales, il a ficelé, entre autres, des albums de reprises de grands noms de la chanson française, comme Christophe.

Et s’est aussi plongé dans des ballades écrites par ses soins pour d’autres (Johnny Hallyday, Maurane, Michel Delpech, etc.), lui ayant inspiré des reprises au piano. Chaque vendredi, les abonnés d’Obispo All Access pourront découvrir un nouveau contenu, « une chanson, deux ou trois. Voire un album ou une vidéo ».

... et bien plus encore

L’interprète aux nombreux succès promet également que tout ne tournera pas autour de sa personne. « Évidemment, je fais l’applicatio­n et je suis le personnage central. Mais je veux regrouper les différents artistes avec lesquels je collabore. Mettre en avant des pianistes, des saxophonis­tes, des photograph­es, des graphistes... Au fur et à mesure, ils seront interviewé­s. »

Ouvrez l’oeil et vous trouverez également des mangas, des dessins animés. Ou encore des cours de musique donnés par Obispo himself.

‘‘ Je suis capable de faire plein de choses différente­s. Pourquoi m’en priver ?”

Mais il est bien décidé à vivre dans « deux mondes parallèles ».

Il indique avoir réinvesti les gains de sa dernière tournée afin de donner naissance à ce service, sans toutefois se fixer d’objectifs ni de nombre d’abonnés à atteindre. «Jenemedema­nde pas si ça va marcher ou pas. C’est une ancienne façon de penser, ça n’existe plus pour moi. »

En décembre dernier, Matt Pokora avait proposé une représenta­tion de son Pyramide Tour, à suivre en direct pour 24,99 euros. De quoi donner des idées ? « Matt, c’est mon copain. Il fallait peut-être récupérer un peu de sous, parce que c’était une grosse production, hyper bien faite. Il s’est battu et c’est respectabl­e. Mais jouer devant personne ? Quel courage, franchemen­t. Sur une prestation de 30 ou 40 minutes, je pourrais le faire. Mais pas pendant plus de deux heures... »

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