Zoom sur l’arrière-pays
Trois mois après le passage de la tempête Alex, l’arrière-pays azuréen continue malgré tout d’incarner un territoire d’opportunités
Sévèrement touchées par le passage de la tempête Alex le 2 octobre dernier, les vallées des Alpes-Maritimes retrouvent peu à peu une vie normale. Si la reconstruction matérielle et immatérielle de l’arrière-pays s’étalera sur plusieurs années, le marché immobilier constituera indubitablement un axe majeur de la relance économique de ces territoires, frappés de plein fouet par une catastrophe naturelle d’une ampleur sans précédent. Légèrement en retrait par rapport au dynamisme immobilier de la bande littorale, les vallées de la Tinée, de la Vésubie ou de la Roya présentent tout de même leurs lots d’atouts qui sont autant de bonnes raisons d’investir.
Territoires d’opportunités
Passerelle idéale entre le bleu de la Côte d’Azur, ses petits ports authentiques, et les charmantes collines vers les monts enneigés, l’arrièrepays bénéficie ces dernières années d’une conjoncture économique favorable : « s’excentrer est toujours une bonne chose. Les périphéries des grandes agglomérations azuréennes sont difficiles d’accès en termes de budget. Et si l’on veut trouver de l’espace, des extérieurs, du calme… Ce ne sera pas sur des axes citadins. S’excentrer, cela permet d’acquérir de la surface supplémentaire pour le même prix et ainsi mieux vivre », rappelle un acteur de la promotion immobilière sur la Côte d’Azur. Un phénomène davantage amplifié par la crise sanitaire, l’explosion du télétravail et le besoin pour de nombreux Français de déconnexion à des espaces encore préservés de l’urbanisation à outrance. Face à un marché immobilier quasi saturé sur le littoral, les villages du moyen et du haut pays azuréen affichent des prix bien plus accessibles. «La plupart des offres dans ces secteurs concernent des maisons individuelles ou mitoyennes, ainsi que des résidences principales. Des biens qui manquent cruellement sur le littoral et qui sont très recherchés par les familles suite à la première période de confinement. Pourtant le prix moyen dans le haut pays tourne autour de 450 000 à 500 000 euros, contre 550 000 à 600 000 euros sur le littoral », souligne agent immobilier établi dans le secteur.
Pour tous types de budget
À moins de 100 kilomètres de la capitale azuréenne et des principales villes de la bande littorale, l’arrièrepays recèle en effet un large choix de villas luxueuses, de maisons pittoresques, de bastides traditionnelles, de bergeries ou de mas entièrement réaménagés… et pour tous types de budgets. Les investisseurs doivent néanmoins se montrer à l’affût s’ils souhaitent bénéficier de l’attrait de ces territoires et acquérir un bien dans les meilleures conditions. « Les villages huppés du moyen pays comme Saint-Paul-deVence, Mougins, Valbonne, Opio ont enregistré une importante hausse des prix ces dernières années. Dans l’arrière-pays, les opportunités sont nombreuses et il faudra se placer rapidement pour en profiter », conclut un autre spécialiste du marché. Dans ce contexte, le marché immobilier de l’arrière-pays azuréen incarne aujourd’hui et plus que jamais une valeur refuge par excellence, un placement sûr, capable de traverser les tempêtes.