À Hyères, zoom sur le gîte du Pagoulin
À Hyères, Karine Bonne se passionne pour les oiseaux. Sa propriété, le gîte du Pagoulin, qui propose des gîtes et des chambres d’hôte, est devenue un refuge LPO (Ligue de protection des oiseaux). Avec son mari Damien, elle a planté des haies mellifères pour attirer les insectes et des arbustes, qui produisent des baies pour les nourrir. Mais certains espaces ont aussi été laissés en friche « avec des herbes hautes que l’on ne coupe pas » explique-t-elle. Elle leur a installé des mangeoires et des abreuvoirs partout, jusque sur son balcon. Et a placé des nids achetés sur les sites LPO ou Nivara ou encore à la coopérative de La Crau. Toute la famille se régale à voir évoluer ce monde ailé : une bande de trente moineaux, un rougequeue qui a élu domicile sous une avancée de toit, des chardonnerets élégants si rares pourtant, des hirondelles qui ont bâti leurs propres nids. Cinq petits ont pris leur envol l’an dernier… Une belle réussite quand on sait que les jeunes hirondelles souffrant de la chaleur trop forte avec le changement climatique, se jettent dans le vide alors qu’elles ne savent pas voler. « Mes parents m’ont raconté qu’ils voyaient des milliers d’hirondelles autrefois autour de la maison. Nous, on en a une cinquantaine. » L’aventure continue car la famille, Bonne y compris les enfants Éloïse et Antoine, ne se lasse pas d’offrir gîte et couvert aux oiseaux. Et la récompense ne tarde jamais. «Onamême eu la visite de deux huppes. C’est exceptionnel. On est devenu refuge il y a deux ans. Joseph Burner de la LPO nous a bien conseillés. On sait qu’on peut l’appeler. »