Une nouvelle expérience sur la plage des Sablettes
Depuis lundi, les travaux de retroussement de la plage des Sablettes ont commencé. Cette phase test va permettre de déterminer la marche à suivre pour rengraisser la plage de Mar Vivo
Les promeneurs ont cédé leur place aux machines. Sur la plage des Sablettes, depuis lundi, une pelleteuse et un bulldozer ont pris place pour une opération de retroussement pour un total de 20 000 euros hors taxes. Une phase test, financée par la métropole TPM, qui consiste à récupérer du sable immergé dans les premiers mètres de la baie pour être entreposé sous forme de dunes sur la partie haute du rivage. Avec un double objectif : protéger le haut de la plage et le parc Braudel des largades, et, à l’approche de la saison estivale, déplacer ce sable pour rengraisser la plage de Mar Vivo.
Après le test, l’étude
Une nouvelle approche saluée par Nathalie Bicais qui précise qu’elle se bat « depuis 2019 pour que soit utilisé le sable de la baie et non du sable de carrière ». Et Gilles Vincent présent en tant que vice-président de TPM en charge du littoral de préciser : « Cette opération se terminera jeudi. Cela va nous permettre de tirer des conclusions. » Seront notamment observées, les quantités de sable extraites par demijournée, le volume pouvant être stocké, sa qualité, ainsi que la turbidité (troubles de l’eau) générée par l’opération. Une étude qui va ainsi permettre de déterminer la pérennité de ces travaux. « Il faut savoir que là, nous allons extraire environ 1 000 m3 de sable. Rien que pour la plage de Mar Vivo, il en faut 5 000, appuie Gilles Vincent. Et rappelons que c’est l’État qui nous impose de préserver une certaine largeur de la plage, soit 2 400 m2 de surface. »
Le retour du « mille-feuille »
Si la provenance du sable change, la méthode reste identique. « Pour rengraisser la plage de Mar Vivo, nous referons un mille-feuille, composé de sable et de posidonies présentes sur le bord et celles récupérées au port de St-Elme », explique Gilles Vincent.
Méthode qui a fait ses preuves sur de nombreuses plages métropolitaines, comme celle de Cavalaire où l’opération a été « concluante ». Et pour tenter d’enrayer toute polémique, Gilles Vincent conclut : « Rendezvous au mois de juin pour voir le résultat. Ce qu’on a promis, on le fait ! »