La Cour des comptes épingle la mauvaise organisation du travail dans la police
« Excessivement complexe », « inadaptée » et « opaque » : la Cour des comptes a épinglé, hier, dans un rapport, l’organisation du travail dans la police à l’origine d’une explosion des heures supplémentaires, estimées à , millions fin et que le ministère de l’Intérieur s’est engagé à indemniser. « L’existence d’un tel stock et le niveau actuel du flux témoignent de l’inadaptation de l’organisation du travail au sein de la police nationale », cingle, dans ce rapport, Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes. Les heures supplémentaires, qui culminent à , millions en incluant les autres droits à repos, représentent un coût de , millions d’euros, « soit près de % des dépenses de personnel de la police nationale », selon les calculs des Sages de la rue Cambon.
La Cour pointe « une gestion de court terme » à l’origine d’« une dette dont la résorption va obérer les capacités opérationnelles et le budget de la police nationale ».
Le rapport préconise ainsi de décliner par grande mission (sécurité publique, police judiciaire, ordre public, etc.) l’organisation du temps de travail des policiers pour «ne plus générer d’heures supplémentaires que de manière frictionnelle ». « La croissance du nombre d’heures supplémentaires effectuées par les agents de la police nationale ne constitue pas une anomalie », a répondu à la Cour Gérald Darmanin, rappelant la « très forte augmentation de leurs sollicitations » depuis .