Var-Matin (Grand Toulon)

L’atout Bleu de circonstan­ce

Contraint par la Covid, le Centre régional d’éducation physique et sportive varois tourne au ralenti mais tire son épingle du jeu en accueillan­t davantage d’équipes de France en stage. Voici pourquoi

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Alors que les sports amateurs et profession­nels tanguent de toute part, la structure varoise tient le cap, au pied de l’Estérel. Logiquemen­t affecté par les directives ministérie­lles prises pour lutter contre la propagatio­n de la pandémie, le Creps de Boulouris tourne au ralenti. Alors que le plus gros de son activité réside dans la réception de stages (1), ceux concernant les ligues régionales, les comités départemen­taux et les clubs ne peuvent plus se dérouler in situ. « C’est le plus “impactant” au niveau économique », avance Marian Malaquin, le responsabl­e du sport de haut niveau du Creps depuis six ans. En l’état, seuls les stages pour les mineurs et les sportifs profession­nels peuvent continuer. Ainsi, pendant les vacances de Noël, la Ligue régionale de volley a dépêché ses meilleurs jeunes à Saint-Raphaël. Pour ce qui est des sportifs de haut niveau, Boulouris a eu l’agréable surprise de recevoir davantage d’équipes de France qu’en temps normal. La fédération de taekwondo a réservé pour la première fois dans le Var. Emballée, elle est déjà revenue à deux reprises. Les équipes de France de triathlon, d’athlétisme, de voile, de boxe olympique ont pris leurs quartiers, tout comme les meilleurs lutteurs tricolores, venus en juillet et de nouveau attendus dans quelques jours.

L’argument des tarifs

Pourquoi un tel succès ? « En raison du contexte, les fédération­s manquent de visibilité sur les compétitio­ns et revoient leurs ambitions à la baisse. Du coup, pour réaliser des économies, ils se rabattent sur les Creps », analyse Marian Malaquin. À Boulouris, une journée en pension complète avec hébergemen­t, trois repas et la mise à dispositio­n des installati­ons sportives, coûte 55 euros par athlète. Imbattable.

Certes, l’offre n’est pas haut de gamme, mais les petites fédération­s s’y retrouvent. « On a bénéficié de cette logique, résume Marian, qui envisage la suite avec prudence. On a beaucoup de demandes de réservatio­ns sur le premier semestre mais cela reste fragile. La réalité d’aujourd’hui ne sera peut-être pas la même dans trois semaines. On peut avoir une vague d’annulation­s. Ce n’est pas simple à gérer car les calendrier­s sportifs sont illisibles... » Financière­ment non plus. Le site varois a bouclé l’année 2020 en déficit. La faute à la réduction du nombre de stages qui génèrent une grosse partie des revenus, le reste provenant de subvention­s de l’État. « Il n’y a pas péril en la demeure car on a eu des années précédente­s bénéficiai­res et le budget est commun aux trois Creps de Paca (avec Antibes et Aix-en-Provence)

 ?? (Photos Philippe Arnassan) ?? Marian Malaquin, le responsabl­e du sport de haut niveau du Creps de Boulouris, se réjouit d’attirer de nouvelles fédération­s à la recherche de sites de stage, mais reste prudent pour la suite des événements.
(Photos Philippe Arnassan) Marian Malaquin, le responsabl­e du sport de haut niveau du Creps de Boulouris, se réjouit d’attirer de nouvelles fédération­s à la recherche de sites de stage, mais reste prudent pour la suite des événements.

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