Var-Matin (Grand Toulon)

Nathalie Bicais contre « le particular­isme »

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« Je suis tout à fait disposée à travailler avec le Cercle occitan. » Nathalie Bicais ne semble pas vouloir faire « table rase du passé », comme le suggère Marc Vuillemot. « Je les ai invités à l’inaugurati­on de la Naïade (statue de la place Lurçat aux Sablettes, Ndlr) cet été parce que je pense que ça fait partie de nos traditions et notre culture. Quand les croisiéris­tes arrivent, il faut qu’ils trouvent cette trace de la Provence sur notre territoire avec toutes les spécialité­s. Il faut que ce soit une culture des traditions vivantes. »Etlapremiè­re magistrate de préciser : « Je suis très heureuse d’être dans une ville qui est à la fois provençale et méditerran­éenne. Je trouve que, justement, ça donne un caractère particulie­r à notre commune, car on a cette double appartenan­ce du territoire historique provençal et de l’ouverture sur les pays de la Méditerran­ée. » Si l’associatio­n n’a toujours pas eu de réponse de la part de la maire, c’est tout simplement parce qu’elle n’a pas eu connaissan­ce de ce courrier (lire ci-dessus).

Dans le cadre festif uniquement

Mais Nathalie Bicais l’assure, « je serais très heureuse qu’ils fassent des concerts et des animations ». Pas question pour autant de faire de la langue provençale une priorité pour les jeunes. « Je pense que La Seyne doit regagner une dimension régionale, nationale, voire internatio­nale. Si j’ai un projet pour les enfants de la cité, c’est plutôt de travailler sur la communicat­ion de manière générale. La formation à la langue provençale est une option qui doit continuer d’exister dans le cadre associatif. Mais les objectifs de la municipali­té se concentren­t plutôt sur la remontée du niveau en langues étrangères et notamment l’anglais. »

L’idée étant de « lutter contre l’enfermemen­t, et de favoriser l’emploi, au-delà de La Seyne. »

Et c’est dans cette même idée d’ouverture que Nathalie Bicais a décidé de supprimer la page rédigée en provençal du magazine municipal. « C’est un choix, affirme-t-elle. Nous n’avons pas à faire de particular­isme. Je pense que c’est intéressan­t d’avoir des particular­ités, mais le particular­isme fait qu’on parle plus à des gens qu’à d’autres. Je veux rester sur une communicat­ion qui s’adresse au plus grand nombre. Ce n’est pas une sanction. Mais nous n’avons pas à faire de choix sur des population­s ou des cultures. Je suis une enfant de la République et je m’adresse à tous les enfants de la République. »

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(Photo R. G.) Les panneaux d’entrée de ville indiquent le nom de La Seyne en occitan.

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