Au CCAS, les besoins ont augmenté de %
Maintenant coûte que coûte ouverts les services accueils physiques et les aides envers le public senior, et fragilisé, le Centre communal d’action sociale a vu la demande croître en 2020
La crise épidémique est loin d’être terminée. Et ce, même si la campagne de vaccination qui entre dans une nouvelle phase avec l’ouverture des inscriptions pour les 75 ans et plus, laisse entrevoir le bout du tunnel sanitaire.
Les plus de soixante-dix agents du Centre communal d’action sociale (CCAS) au contact permanent du public, des bénéficiaires, et des résidents âgés autonomes demeurent encore et toujours sur le pont sanitaire. Et ce, malgré une fatigue bien compréhensible après avoir vécu plus de neuf mois de crise nonstop.
« S’adapter en permanence »
Les personnels ont dû et su s’adapter en permanence. Et ce, pour ne jamais rompre ce lien social si essentiel auprès d’environ un millier de seniors suivis et accompagnés, depuis le premier confinement, dès la mimars 2020, et notamment les seniors autonomes en résidence. Ont été maintenues coûte que coûte des actions auprès des bénéficiaires (1), et des personnes âgées fragilisées et isolées.
Les personnes vulnérables inscrites sur le registre « Canicule » sont demeurées en contact avec les services. Un service de livraison de produits de première nécessité (alimentaire et hygiène) a été mis en place pour répondre à la demande, et des partenariats avec le tissu associatif ont été mis noués en urgence. « Pendant les périodes de confinement, nous n’avons pas changé notre mode de fonctionnement. Nous étions ouverts contrairement à d’autres partenaires dont les accueils physiques étaient fermés comme La Caisse d’allocations familiales, le Département, la Caisse primaire d’assurance maladie, Pôle emploi », tient à préciser Michel Canone, directeur du CCAS.
Aide d’urgence et bons alimentaires
« Nous avons été le seul vecteur institutionnel au niveau local sur les aides d’urgence et bons alimentaires envers les personnes fragilisées orientées par les travailleurs sociaux. L’an dernier, grâce au maire, président, le budget a augmenté de façon conséquente : 55 000 euros d’aides contre 48 000 euros en 2019 ont été versés. Nous nous sommes substitués aux collectivités, principalement le Département qui était positionné exclusivement sur un autre public, les familles », précise Xavier Lamant, directeur adjoint du CCAS. Le service social a vu, ainsi, le nombre de « demandes d’aides et de visites de personnes accueillies, accompagnées ou orientées, augmenter à hauteur de 20 % .»
Si le public ciblé sont les personnes âgées, « le CCAS a tendance à accueillir de plus en plus de monde et, de fait, tout public notamment orienté par d’autres partenaires, commente le directeur adjoint. C’est problématique car nous avons une capacité d’accueil qui n’est pas infinie ».
« Ne pas les sans rien » laisser
« Le principe est d’apporter une réponse. Même si on ne donne pas, on fait en sorte qu’il y ait un point de chute, le contact, pour ne pas balader les personnes qui sont dans le désarroi. L’orientation est directe », insiste Marie-Hélène Parent, adjoint aux Affaires sociales et aux personnes âgées, vice-présidente du CCAS.
« Lors du premier confinement, nous avons eu des familles, des jeunes entrepreneurs à qui on a pu apporter des réponses sur le terrain grâce au partenariat avec la Croix Rouge et les Restos du Coeur. Il s’agissait de pouvoir orienter ces personnes et ne pas les laisser sans rien », explique le directeur, Michel Canone. De son côté, le Secours Catholique a mis en place lors du premier confinement une ligne téléphonique, d’écoute et d’orientation vers le CCAS.
Un impact social qu’il est encore difficile à mesurer. Il reste toujours dans la gestion des flux, du fait qu’il continue, aussi, a être confronté à différents modes de fonctionnement des partenaires. Mais l’impact n’est pas seulement humain. Il est, aussi, financier (lire par ailleurs).
Qu’en sera-t-il en 2021 ? Il est encore trop tôt pour les équipes du CCAS de se projeter sur une année qui débute dans un contexte de crise : « On s’adapte en permanence sur les actions et les décisions qui sont prises », conclut le directeur Michel Canone. 1. Les aides et la livraison des repas à domicile, les aides ménagères, la résidence autonomie,. le service social, l’accueil de l’aide sociale, la halte répit alzheimer, la résidence Saint-Esprit.