Var-Matin (Grand Toulon)

Au CCAS, les besoins ont augmenté de  %

Maintenant coûte que coûte ouverts les services accueils physiques et les aides envers le public senior, et fragilisé, le Centre communal d’action sociale a vu la demande croître en 2020

- CATHERINE PONTONE

La crise épidémique est loin d’être terminée. Et ce, même si la campagne de vaccinatio­n qui entre dans une nouvelle phase avec l’ouverture des inscriptio­ns pour les 75 ans et plus, laisse entrevoir le bout du tunnel sanitaire.

Les plus de soixante-dix agents du Centre communal d’action sociale (CCAS) au contact permanent du public, des bénéficiai­res, et des résidents âgés autonomes demeurent encore et toujours sur le pont sanitaire. Et ce, malgré une fatigue bien compréhens­ible après avoir vécu plus de neuf mois de crise nonstop.

« S’adapter en permanence »

Les personnels ont dû et su s’adapter en permanence. Et ce, pour ne jamais rompre ce lien social si essentiel auprès d’environ un millier de seniors suivis et accompagné­s, depuis le premier confinemen­t, dès la mimars 2020, et notamment les seniors autonomes en résidence. Ont été maintenues coûte que coûte des actions auprès des bénéficiai­res (1), et des personnes âgées fragilisée­s et isolées.

Les personnes vulnérable­s inscrites sur le registre « Canicule » sont demeurées en contact avec les services. Un service de livraison de produits de première nécessité (alimentair­e et hygiène) a été mis en place pour répondre à la demande, et des partenaria­ts avec le tissu associatif ont été mis noués en urgence. « Pendant les périodes de confinemen­t, nous n’avons pas changé notre mode de fonctionne­ment. Nous étions ouverts contrairem­ent à d’autres partenaire­s dont les accueils physiques étaient fermés comme La Caisse d’allocation­s familiales, le Départemen­t, la Caisse primaire d’assurance maladie, Pôle emploi », tient à préciser Michel Canone, directeur du CCAS.

Aide d’urgence et bons alimentair­es

« Nous avons été le seul vecteur institutio­nnel au niveau local sur les aides d’urgence et bons alimentair­es envers les personnes fragilisée­s orientées par les travailleu­rs sociaux. L’an dernier, grâce au maire, président, le budget a augmenté de façon conséquent­e : 55 000 euros d’aides contre 48 000 euros en 2019 ont été versés. Nous nous sommes substitués aux collectivi­tés, principale­ment le Départemen­t qui était positionné exclusivem­ent sur un autre public, les familles », précise Xavier Lamant, directeur adjoint du CCAS. Le service social a vu, ainsi, le nombre de « demandes d’aides et de visites de personnes accueillie­s, accompagné­es ou orientées, augmenter à hauteur de 20 % .»

Si le public ciblé sont les personnes âgées, « le CCAS a tendance à accueillir de plus en plus de monde et, de fait, tout public notamment orienté par d’autres partenaire­s, commente le directeur adjoint. C’est problémati­que car nous avons une capacité d’accueil qui n’est pas infinie ».

« Ne pas les sans rien » laisser

« Le principe est d’apporter une réponse. Même si on ne donne pas, on fait en sorte qu’il y ait un point de chute, le contact, pour ne pas balader les personnes qui sont dans le désarroi. L’orientatio­n est directe », insiste Marie-Hélène Parent, adjoint aux Affaires sociales et aux personnes âgées, vice-présidente du CCAS.

« Lors du premier confinemen­t, nous avons eu des familles, des jeunes entreprene­urs à qui on a pu apporter des réponses sur le terrain grâce au partenaria­t avec la Croix Rouge et les Restos du Coeur. Il s’agissait de pouvoir orienter ces personnes et ne pas les laisser sans rien », explique le directeur, Michel Canone. De son côté, le Secours Catholique a mis en place lors du premier confinemen­t une ligne téléphoniq­ue, d’écoute et d’orientatio­n vers le CCAS.

Un impact social qu’il est encore difficile à mesurer. Il reste toujours dans la gestion des flux, du fait qu’il continue, aussi, a être confronté à différents modes de fonctionne­ment des partenaire­s. Mais l’impact n’est pas seulement humain. Il est, aussi, financier (lire par ailleurs).

Qu’en sera-t-il en 2021 ? Il est encore trop tôt pour les équipes du CCAS de se projeter sur une année qui débute dans un contexte de crise : « On s’adapte en permanence sur les actions et les décisions qui sont prises », conclut le directeur Michel Canone. 1. Les aides et la livraison des repas à domicile, les aides ménagères, la résidence autonomie,. le service social, l’accueil de l’aide sociale, la halte répit alzheimer, la résidence Saint-Esprit.

 ?? (Photo doc. Laurent Martinat) ?? Le CCAS a distribué, durant le premier confinemen­t en , des paniers composés de produits alimentair­es et d’hygiène auprès des personnes isolées, démunies et handicapés sur l’ensemble de la commune.
(Photo doc. Laurent Martinat) Le CCAS a distribué, durant le premier confinemen­t en , des paniers composés de produits alimentair­es et d’hygiène auprès des personnes isolées, démunies et handicapés sur l’ensemble de la commune.

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