Maxime Chattam
Éditions Albin Michel. 436 pages. 22,90
C’est fraîchement largué par sa petite amie, passablement déprimée qu’Hugo, un écrivain en mal d’inspiration, accepte un job à Val Quarios. Perdue au fin fond d’une vallée, au bout d’une route interminable qui ne mène que là, cette station familiale en haute montagne ferme ses portes aux vacanciers l’été. Durant de longs mois, coupée du reste du monde, elle n’est habitée que par une douzaine de saisonniers qui entretiennent ses gigantesques bâtiments déserts, ses remontées mécaniques arrêtées et ses denses forêts alentour. À peine arrivée, Hugo se sent épié, fait face à d’étranges et effrayantes visions... Il met cela sur le compte de sa fatigue émotionnelle et de cet isolement auquel il n’est pas habitué. Mais le jeune homme est curieux. Quel vilain défaut surtout lorsque ses recherches déterrent de terrifiants mystères.
La disparition soudaine et inexpliquée d’Alice, qui était responsable du matériel, le conforte dans ses doutes : Val Quarios est loin d’être un endroit paisible et ressourçant... et il y est pourtant coincé. Alors qu’il n’est composé que de vastes espaces, ce lieu en devient étouffant. Une fois de plus, on se demande bien où Maxime Chattam peut aller chercher tout ça. Il nous file des bouffées de chaleurs, nous provoque des crises d’angoisse et nous hérisse les poils, jusqu’à la révélation finale qui finira de vous faire douter de l’espèce humaine. Terriblement vertigineux. N. R.