Des ailes d’argent

Dans ce nouveau bouquin de Camilla Läckberg, celle que l’on surnomme « la reine du polar scandinave », il y a bien évidemment une intrigue qui nous tient en haleine de la première à la dernière page, du suspense, des rebondissements, des manipulations et des jeux de pouvoirs, des personnages aux personnalités complexes et troublantes. Mais ce qui transpire à travers chacun des mots et chacune des phrases de ce thriller c’est un véritable message féministe. Dans cette deuxième partie du diptyque centré sur le personnage de Faye (mais qui peut se lire sans avoir lu le premier volet, Cage dorée), on retrouve donc Faye libérée de son exmari violent, exilée en Italie et à la tête de Revenge, une entreprise plus que florissante en Suède. Mais quand les démons du passé ressurgissent dans sa vie, c’est entourée d’une bande de femmes, meurtries mais surtout déterminées, patientes et intelligentes, que Faye mène sa vengeance, aussi douce qu’impitoyable, contre les hommes qui veulent les « posséder »... La fin du roman nous laisse penser que le diptyque pourrait se prolonger. On croise les doigts ! N. R.

Camilla Läckberg. Traduit du suédois par Rémi Cassaigne. Éditions Actes Sud - Actes noirs. 320 pages. 22,70 16,99 en version numérique.

« Elle avait souvent l’impression d’apercevoir la voile blanche du Rob Roy ,le bateau de William. Comme si quelque part, il lui adressait un signe et lui disait : je t’attends ». Nous sommes en , sur les rives du bassin d’Arcachon, depuis la terrasse de la maison de Charlotte Galley, l’océan nous embrasse de toute sa force. À  ans, elle ne se résout pas à assister à la vente de cette maison de famille que son petit-neveu veut céder à un promoteur. Tout faire pour empêcher cela sera le dernier combat de la nonagénaire. Flanquée d’Iris, une jeune architecte