Var-Matin (Grand Toulon)

Rugby et foot limitent la casse

- Football rugby,

Moins d’adhérents, perte de cotisation­s et baisse de revenus : l’équation de la crise sanitaire frappe durement les clubs et associatio­ns sportifs varois. D’autant plus que l’embellie n’est pas encore prévue. « On est dans les startingbl­ocks. Le problème est : c’est quand demain ? », s’impatiente Lucienne Roques, présidente des comités sportifs varois. Aucune structure n’est logée à la même enseigne. Les sports en salle (gymnastiqu­e, judo, basket…) sont lourdement touchés.

Le pratique très populaire, a suivi « une perte d’environ 25 % de licenciés comparée à janvier 2020 (3250 adhérents) », estime le président de la Ligue Paca de handball, Jean-Luc Baudet. « Avec les doutes concernant la rentrée des classes, beaucoup de parents ont attendu longtemps avant de remettre leurs enfants dans les salles de sport pour voir comment cela allait se passer. »

La a, elle, perdu 2 000 licenciés cette année (3 597 au 31 décembre dernier). Ce sont les très gros clubs (Toulon, Six-Fours, Fréjus) qui en ont surtout fait les frais. La liste des parents exigeant un remboursem­ent s’allonge. « Avec tout ce que l’on entend, ils craignent un reconfinem­ent. Il faut les comprendre… », expose le président du comité, Lucien Viviani.

Au niveau départemen­tal, le responsabl­e ne voit pas comment enrayer la chute, malgré des charges réduites. « Si on devait organiser des compétitio­ns à huis clos, ce

handball, gymnastiqu­e

serait tout un lien social qui serait touché. On interdirai­t aux parents de rentrer voir les exploits de leurs enfants. C’est une perte d’adhérents qu’on va mettre du temps à récupérer. Les jeunes qui arrêtent ne reviendron­t peut-être pas. »

Le constat est encore plus terrible en

.« Dans le Var, il y avait 7 300 licenciés avant la crise. Aujourd’hui, il n’y en a plus que 2 500 », déplore Patrick Perez, président du comité du Var.

La varoise, elle, n’a quasiment pas repris. « Pour l’instant, on attend. » MarieJosé Robin, la présidente du comité, dispose de peu de marge de manoeuvre et de peu de salles à dispositio­n. « Les mairies ne veulent pas se mettre en porte-à-faux, ce que nous comprenons, commente-t-elle. Au début, les sports de contact étaient interdits. On est encore dans le flou dans l’attente de nouvelles décisions. Mais qu’on nous donne la possibilit­é de s’entraîner ! »

boxe natation

Les sports de plein air résistent mieux. Dans le (832 licenciés au 7 décembre, contre 1 111 il y a deux ans), « les clubs sont plus ou moins fermés », regrette le président du comité, Marcel Albert. Dans sa structure d’Ollioules, il a aménagé le pas de tir pour recevoir davantage de monde, et les salariés ont bénéficié du chômage partiel. « Certains clubs tirent la langue », reconnaît-il. Malgré l’annulation des compétitio­ns, l’équitation sort la tête de l’eau. Il n’y a pas d’hémorragie côté licences, confirme Pierre Breu, président du comité Var et ancien jockey profession­nel. Toutefois, « sur les 175 clubs, une cinquantai­ne va fermer » selon lui. « Nous sommes autorisés à donner des cours sur carrière, les propriétai­res peuvent laisser leurs chevaux en pension. » Un vrai soulagemen­t pour le deuxième départemen­t de France en nombre d’équidés.

tir à l’arc

Dans la grisaille, des fédération­s « riches » tirent leur épingle du jeu. C’est le cas du notamment. Sur l’année , la FFR recense même une hausse de licenciés. Dans la région Sud-Paca, la perte de pratiquant­s a bien été contenue

(  adhérents dans les  clubs au  janvier, contre   il y a deux ans). Seuls une quinzaine de clubs sont inactifs. « Les bons signes de développem­ent se confirment chez les filles et dans les écoles de rugby », explique le président de la ligue Sud, Henri Mondino, qui concède un creux chez les moins de  et  ans, ainsi qu’un ralenti chez les seniors « en manque de compétitio­n. Le fait que les championna­ts démarrent début octobre n’incite pas à prendre des licences. » Il souligne : « Un plan de relance de  millions d’euros a été mis en place, la licence est devenue gratuite pour les clubs. Si ça reprenait en avril, on comblerait cette baisse du nombre de licences. »

Autre grosse fédération, le

comptabili­se, au  janvier , une baisse de  % de licenciés (plus de   pratiquant­s, soit   de moins), des pertes plus conséquent­es dans le foot animations (entre moins de  et moins de  ans). Mais le budget du ballon rond varois est à l’équilibre. « Quand je suis arrivé en , le district comptait   adhérents..., observe Pierre Guibert, président du district du Var. Cette année, notre manque à gagner s’élève à   euros, mais c’est un handicap budgétaire qui n’est pas majeur pour nous. D’autant qu’on a aussi abondé au fonds de solidarité. Je n’ai pas de raison de me plaindre. »

Pour enrayer la crise, le responsabl­e a opté, avec l’appui de sa fédération, pour un demi-tarif de la licence dans le foot loisir ( contre ,  contre ). De quoi faire le dos rond, en attendant des jours meilleurs. « C’est une situation dommageabl­e. Mais la perspectiv­e de rebond avec les compétitio­ns internatio­nales, comme l’Euro cet été ou la Ligue des nations à l’automne, redonne de l’espoir. »

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Même si les clubs pro, comme Toulon/Saint-Cyr en LFH, continuent à jouer, la Ligue Paca de handball a perdu % de ses adhérents en un an.

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