Leur apprendre à digérer le réel
Les progrès permis par la Maison bleue sont, estime le Dr Moreno, aux méthodes utilisées dans cette structure – Montessori, mais aussi les méthodes Teacch, de Singapour ou encore Denver, ainsi que les divers ateliers. « Il s’agit de montrer l’avantage que l’on a à s’exprimer, à se faire des amis, à gérer ses émotions, explique le médecin. Nous, nous sommes conformes au bain dans lequel nous sommes. Or, ces enfants-là, il faut leur montrer comment digérer le réel. »
Et cette aide à la digestion, note encore René Moreno, il faut qu’elle puisse intervenir au plus tôt. C’est pourquoi la Maison bleue permet aussi d’établir les diagnostics précis et aussi précoces que possible du ou des troubles dont souffre chaque enfant.
« Il ne faut pas perdre de temps, car le temps, c’est de la plastie du cerveau. Un diagnostic à 5 ou 6 ans, c’est tard, mais pas trop tard. » Siles meilleurs résultats sont obtenus avec les enfants les plus jeunes. C’est au contraire « très difficile avec les adolescents ».
L’intérêt d’une prise en charge précoce, reprend le médecin, « c’est d’arriver à l’intégration inclusive, harmonieuse et sans aide au CP ». Cependant, expliquet-il encore, « les parents pensent qu’il faut les scolariser coûte que coûte, que ce qu’on apprend à l’école est le plus important, alors que pour apprendre, il est nécessaire que les enfants ne soient pas anxieux ».
Des moyens pour voir plus loin
‘‘ Pour apprendre, les enfants ne doivent pas être anxieux”
Autrement dit, l’accompagnement des familles est tout aussi important pour que la Maison bleue et ses méthodes puissent aider leurs enfants. Aujourd’hui cependant, et bien que la structure soit plébiscitée par ceux qui la fréquentent, elle manque de soutien, juge son président. « Toutes les subventions dont nous disposons proviennent de la Ville de Sanary (qui