À Toulon, la méthode i aide Stanislas à progresser
En septembre dernier, nous avions rencontré Stanislas, 4 ans, le cadet des trois garçons de Clotilde. Autiste, l’enfant allait commencer à bénéficier de la méthode des 3i – pour intensive, individuelle, interactive – créée il y a une vingtaine d’années par Catherine de La Presle, présidente de l’association Autisme espoir vers l’école (AEVE).
Une thérapie par le jeu qui repose sur l’implication d’adultes bénévoles venant, à tour de rôle, jouer avec le bambin.
Des progrès rien que des progrès
À l’automne, Clotilde avait organisé une grande réunion afin de présenter cette méthode à d’éventuels bénévoles. Une quarantaine de personnes avaient été convaincues et s’étaient engagées à venir jouer avec Stanislas. La méthode 3i est en effet optimale lorsque les volontaires viennent une heure et demie toutes les deux semaines environ. Il faut donc qu’ils soient nombreux pour couvrir les journées entières.
Trois mois plus tard, si quelques-uns ont jeté l’éponge – la faute notamment à la Covid-19 –, une trentaine de bénévoles continue son action auprès du garçonnet. Et celui-ci, affirme sa maman, « continue de progresser ».« Stanislas est de plus en plus dans l’imitation, il participe de plus en plus, y compris aux conversations, il demande à dessiner, apprend à écrire son prénom… »
Bien sûr, l’enfant « a toujours des angoisses », reconnaît sa maman et elle-même repousse toujours ses attentes, mais les parents sont, dit-elle, « très contents »de l’évolution.
Une évolution que les bénévoles qui côtoient Stanislas constatent aussi. C’est le cas de Véronique. Elle a commencé à jouer avec Stanislas dès le lancement après la réunion de septembre. « Aujourd’hui, Stanislas n’est plus du tout le même petit garçon que celui que j’ai rencontré au début et même s’il y a eu des périodes un peu plus compliquées, depuis les vacances de la Toussaint, tout ce que je vois ce sont des progrès ! »
« J’avais peu de mal faire »
Pourtant, Véronique reconnaît y être d’abord allée « la boule au ventre »:« J’avais peur de mal faire », explique-t-elle. Au fur et à mesure, elle a cependant appris à connaître sa mission – décrite aussi par l’AEVE – et Stanislas. « Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi merveilleux ! » Aujourd’hui, la méthode 3i s’installe dans le paysage des troubles du spectre autistique et de plus en plus de parents veulent tenter cette solution. D’ailleurs, il arrive à Clotilde de recevoir des appels de parents qui voudraient en savoir plus. Dernièrement, c’est la maman d’un petit garçon autiste qui l’a contactée. Pleine d’espoir.