Var-Matin (Grand Toulon)

Deux agriculteu­rs écopent de  et  mois de prison après la saisie de leurs  bovins

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Deux agriculteu­rs ont été condamnés, jeudi, à des peines de quatre et six mois de prison pour mauvais traitement­s sur leurs bovins, alors que 231 de leurs bêtes sont mortes depuis trois ans, a indiqué, hier, le parquet de Lons-le-Saunier. Le tribunal correction­nel a reconnu ces deux frères de 52 et 56 ans coupables de mauvais traitement­s sur leur cheptel de plus de 300 bovins, saisi, mercredi, sur cette exploitati­on située sur la commune de Montfleur (Jura).

Une interdicti­on définitive de détenir des animaux d’élevage a également été prononcée à leur encontre, comme l’avait requis le procureur de la République Lionel Pascal, pour « assurer la sécurité des animaux ». Le ministère public a dénoncé « le défaut de soins » et « la souffrance » des animaux. Selon lui, le nombre de bêtes était beaucoup trop élevé : « En France, un agriculteu­r s’occupe en moyenne de 70 à 95 bovins. » Dans ce GAEC (groupement agricole d’exploitati­on en commun) il y avait plus de 300 bovins pour deux agriculteu­rs, « incapables de s’en occuper ».

Coutumiers du fait

En trois ans, «le taux de mortalité du cheptel a explosé littéralem­ent pour atteindre une moyenne annuelle de 20 %, alors que le taux normalemen­t constaté est inférieur à 5 % », a ajouté M. Pascal.

Les gérants de l’exploitati­on ont, pour leur part, contesté les accusation­s. Le plus jeune a notamment estimé que les services vétérinair­es avaient mal évalué la situation. Pour lui, si des animaux sont morts c’est en partie à cause de maladies ou de virus. En 2018, les deux agriculteu­rs avaient déjà été poursuivis et condamnés pour maltraitan­ce animale et pour une absence de mise en conformité de leurs pratiques.

Première saisie de cette importance

Selon les rapports des services administra­tifs et l’enquête de la gendarmeri­e du Jura, les vaches et leurs veaux avaient un accès insuffisan­t à l’eau et à la nourriture et il existait un important risque de divagation des animaux en raison de clôtures mal entretenue­s.

Les opérations de saisie du troupeau menées mardi ont duré plus de 40 heures.

« C’est la première fois qu’une saisie de cette ampleur concernant des animaux d’élevage est ordonnée en France », avait souligné, mercredi, le procureur de Lons-Le-Saunier.

CALVADOS

Marins-pêcheurs portés disparus : les trois corps ont été retrouvés

Les corps des trois jeunes marins-pêcheurs disparus dans la nuit de jeudi à vendredi au large du Calvados après le naufrage de leur chalutier ont été retrouvés. « Ils ont été retrouvés en début d’après-midi par des plongeurs, dans l’épave du bateau. Ils ont été remontés et ramenés au port de Ouistreham (Calvados) », a indiqué le procureur de la République, précisant que les victimes sont deux frères de  et  ans et un homme de  ans, coarmateur du bateau.

Les trois hommes étaient portés disparus après le naufrage de leur navire la veille alors que ce dernier était en train d’être remorqué dans une mer formée par les sauveteurs de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM).

« L’enquête nous dira si cette tragédie est due aux conditions météorolog­iques, si c’est en rapport avec l’état du bateau ou s’il y a eu un problème particulie­r pendant le remorquage. Toutes les hypothèses sont retenues », a ajouté le procureur. Un peu plus tôt, le procureur adjoint avait déclaré qu’« une enquête du chef d’homicide involontai­re a été ouverte afin de déterminer précisémen­t les causes de ce naufrage même si l’avarie de barre associée à de mauvaises conditions météo semble être la principale explicatio­n ».

« Si pour le moment aucun élément ne permet de mettre en cause les conditions du remorquage, nous vérifieron­s toutefois que tout a été effectué dans les règles de l’art sachant qu’il s’agissait, aussi, pour l’équipage de la SNSM d’une opération risquée », avait ajouté le magistrat.

Le Breiz est un chalutier de , m appartenan­t à la Poissonner­ie des  vents à Courseulle­s-sur-mer (Calvados), qui n’a pas pu répondre aux questions dans l’immédiat, en raison de sa « très grosse peine ».

 ?? (Photo d’illustrati­on AFP) ?? Deux drones ont été utilisés par la gendarmeri­e pour repérer les bêtes dispersées sur un vaste secteur, dont certaines sont toujours recherchée­s.
(Photo d’illustrati­on AFP) Deux drones ont été utilisés par la gendarmeri­e pour repérer les bêtes dispersées sur un vaste secteur, dont certaines sont toujours recherchée­s.

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