Destremau abandonne le Vendée Globe
au large, on va de plus en plus vers la mixité et ce n’est que justice. Avoir des femmes, ça fait du bien ! Elles sont fraîches, intelligentes. La mer leur correspond, parce que des courses comme le Vendée demandent d’être calme, de ne pas trop “cravacher” sa monture. Et ça, elles savent très bien le faire. En fait, elles forcent le respect…
Ce Vendée, c’est aussi la surprise de voir que les foilers n’ont pas été aussi dominateurs, comme le prouve encore Damien Seguin sur son bateau dit d’ancienne génération… R.J. : Dans l’évolution de la course au large, on a toujours avancé par paliers. Depuis ans, on sait que les foils permettent d’aller plus vite. Mais le coup de crayon, cette fois, a été poussé plus loin. On a fait prendre sa retraite à
Archimède, en décrétant que les bateaux devaient voler. Sauf qu’en mer, c’est encore Archimède qui permet de passer les vagues, de naviguer. On l’a vu dans l’océan indien où, cette année, les conditions étaient particulièrement raides. Alors, bien sûr, il y aura toujours cette part de malchance liée aux fortunes de mer, mais bon, peut-être a-t-on aussi atteint certaines limites. Notamment budgétaires. Et puis, le Vendée reste malgré tout une course à part. Sur une transat classique, la vitesse pure peut davantage s’exprimer. Mais là...
Le Vendée , vous y pensez ?
R.J. (déjà trois participations à son actif) : Bien sûr ! Je suis loin d’être frustré, mais j’aurais aimé être sur un bateau, cette année, et viser la victoire.
Textes : Philippe HERBET