Face au Stade français, le RCT doit confirmer son embellie
Après son succès probant à l’extérieur face au Racing 92, le RCT se doit d’enchaîner à domicile face au Stade français pour ne pas tout gâcher. Nous avons ciblé trois enjeux pour ce match
Un peu plus d’un mois après le match aller, le RCT retrouve le Stade français. Le fruit d’un calendrier bouleversé après l’annulation des journées de coupe d’Europe qui a permis à la LNR d’avancer la 19e journée de Top 14, initialement prévue le week-end du 20 mars. De quoi en tirer des enseignements ? « On n’était pas passé loin, mais on ne l’avait pas gagné », tranchait Patrice Collazo en conférence de presse d’avant match. Il détaille : « Ça fait trois ans qu’on les reçoit et qu’on gagne à la dernière minute sur un exploit individuel. Ils arrivent à nous faire déjouer et nous mettre en difficulté ». Lester Etien, ailier parisien, affiche, lui, les ambitions des siens : « On aborde ce match avec les dents car on reste sur deux confrontations très serrées à Mayol avec des défaites plutôt rageantes en fin de match. Cette année, on y va avec des intentions et une équipe qui a de meilleures ambitions ». Alors quelles clés pour déjouer l’audace des Parisiens ?
✓ Contrer le jeu au pied
Que ce soit Joris Segonds ou Nicolas Sanchez, le Stade français compte dans ses rangs deux numéros 10 capable d’occuper au pied. Ce soir, c’est l’Argentin qui va débuter, certes il a moins de longueur que son coéquipier mais il reste un client sérieux dans l’exercice. « On s’adapte par rapport à la qualité de l’équipe adverse, la dimension stratégique est importante. On a bossé là-dessus, on avait su s’adapter au match aller, j’espère qu’on sera le faire au retour. Mais pour taper dans le ballon, il faut l’avoir. Peut-être qu’on va le conserver et ne pas leur donner l’option de taper et de relancer les ballons… On verra dimanche », analysait Collazo.
✓ Dans le sillage d’Eben
Freiné par une blessure aux côtes lors du match à La Rochelle, en ouverture du championnat puis par une commotion face à Sale en coupe d’Europe, Eben Etzebeth monte malgré tout en puissance. Face au Racing, il a notamment livré une performance XXL. « Faut voit s’il arrive à enchaîner et que les blessures le laissent tranquille. Il est comme tout le monde, même s’il est champion du monde, il a besoin de travailler avec le groupe. Il est performant parce que l’équipe est à bon niveau », confiait Patrice Collazo toujours réticent à sortir une individualité du collectif. Il poursuit cependant : « Il a besoin de s’entraîner, d’avoir des repères. Il gagne en constance. On va mettre tout en ordre pour qu’il reste à ce niveau-là ». Le géant sud-africain sera une rampe de lancement du jeu varois, un secteur ciblé par les Parisiens, comme le signalait Yoann Maestri dans la semaine.
✓ La dernière avec les internationaux
Quelques heures après le coup de sifflet final du match de ce soir, Jean-Baptiste Gros, Romain Taofifenua, Charles Ollivon, Swan Rebbadj, Louis Carbonel, Baptiste Serin et Gabin Villière prendront l’A8 direction Nice pour rejoindre l’équipe de France. Avant cela, les sept fouleront la pelouse de Mayol avec pour objectif de partir avec le sentiment du travail bien fait.
Le début d’un casse-tête aussi pour Patrice Collazo qui doit préparer la vie sans eux durant cette période du Tournoi. « La suite, ce n’est pas mon problème. Ce qui m’importe, c’est le match du Stade français. La suite, on verra après. Ce match est suffisamment compliqué à préparer avec la qualité de l’adversaire. Il faut focaliser les joueurs sur ce match-là avant tout. »
Depuis leur match compliqué avec les Espoirs début janvier face à Perpignan, les jeunes ont disparu des radars de l’équipe première (Erwan Dridi, Simon Moretti, Luka Tchelidze). Ils ne figurent encore pas sur la feuille de match de ce soir. Il leur faudra regagner leur place à l’entraînement pour espérer profiter de la fenêtre internationale pour glaner du temps de jeu et goûter à nouveau au Top 14.