Chez les libraires : « Nous sommes à + 30 % sur l’année 2020 »
Ne demandez pas aux libraires de quartier varois le « profil type » de leurs « nouveaux lecteurs ». Jeunes adultes ou seniors, ils sont depuis quelques mois de plus en plus nombreux à franchir le seuil de leur « boîte à livres », tous âges et sexes confondus. « Il ne se passe pas une journée sans que j’entende « On préfère vous faire travailler vous plutôt que la grande distribution ou les plateformes en ligne ! », se réjouit Blaise Renaud de La Librairie de Cogolin.
Oubliée, la noire année …
Un soulagement qui relègue aux oubliettes le « Cogolinthon ». La cagnotte lancée au niveau national sur un site de financement participatif et soutenue par des plumes « poids lourd » comme Marc Lévy ou Michel Bussi, pour sauver son activité en 2017. Dans le village, certains ont même découvert qu’ils avaient une librairie ! « Au moment où les gens sont privés de cinéma et de théâtre, on mesure l’importance de l’accès aux livres qui restent le plus sûr moyen de s’évader très loin à moindre coût », observe le libraire. Alors, développement personnel, romans d’aventures, BD… vers quelles sources ces « nouveaux lecteurs » puisent-ils leurs émotions ?
« C’est le livre en général qui s’en sort très bien ! Tous les rayons fonctionnent mieux que d’habitude. En 2020 nous pouvons dire que nous sommes à + 2530 % », poursuit M. Renaud qui se situe dans la moyenne nationale des indépendants.
Survient une cliente qui confirme ses dires. « Ces derniers temps, j’ai accru mon temps de lecture, c’est certain ! Je lis une dizaine de livres par mois », comptabilise Monique. Après avoir hésité avec Pivot, la retraitée repart ce jour-là avec La Beauté du ciel, dernier ouvrage d’une native du golfe, Sarah Biasini, qui vient de publier ses pensées autour de la mère disparue, Romy Schneider.