Nice se relance à Lens
Solides et solidaires, les Niçois ont été assez efficaces pour profiter de la fatigue lensoise et ramener une victoire qui fait énormément de bien dans tout l’environnement du club
Encore une fois, le Gym n’a pas livré un grand match de football. Comme toujours, les dernières minutes d’attaque-défense ont été étouffantes pour les Aiglons. Mais cette fois, Nice est reparti de Lens avec les trois points. Une victoire minimale au plaisir maximal tant la dernière semaine a été compliquée.
« C’est un vrai bol d’air, soufflait Adrian Ursea. Mais ce n’est pas parce qu’on a gagné un match que tous nos problèmes sont résolus non plus. »
C’est une réalité qui rattrapera les Aiglons au cours des prochains rendez-vous. Mais en attendant, hier soir ils ont retrouvé le sourire et le cri de joie dans le vestiaire. Une récompense qu’ils sont allés chercher au courage, à l’envie, à la détermination après le but d’Atal. « On en avait marre de parler, de faire des discours. Ce qu’il nous fallait, c’était des actes. On n’était pas bons tout simplement, concède Lees-Melou. Quand on défend ce club et ces couleurs, il faut de la grinta, de la solidarité, de la solidité. Il faut les garder et après on se concentrera sur le jeu. »
Des valeurs qui ont permis au collectif de ne pas laisser rejaillir le manque de confiance criant en première période malgré la balle de break ratée par Gouiri (71’). Lens a poussé, mais jamais maîtrisé son sujet. Soutenu par des messages de fierté (« Le temple a trouvé ses seigneurs, il est temps qu’il retrouve ses fidèles ! » ; « Direction, joueurs, staff, nous sommes tous fiers de vous. ») ,le surprenant promu aurait bien eu besoin de son public hier pour surmonter à la fois la fatigue d’un troisième match en une semaine et le bloc bas et compact dessiné par les Niçois. « Les intentions niçoises étaient claires d’entrée de match : nous attendre » , résume Tony Mauricio.
Frédéric Gioria, le supplément d’âme
« On se livrait trop dans nos matchs précédents, on était pénalisé par des incompréhensions tactiques que l’on a réglées à la vidéo, expliquait Ursea après coup. On avait besoin de se rassurer, de retrouver des vertus de solidarité, de solidité. »
Le supplément d’âme, c’est Frédéric Gioria qui s’en est chargé. Marqué par les événements de la semaine, l’adjoint a haussé le ton en interne. Hier, il a récolté le premier carton de la partie en mettant la pression sur l’arbitre. Avant de titiller les nerfs des Lensois et de Leca par sa gouaille après l’ouverture du score.
« Il nous manquait ce caractère, on perdait sans âme, sans envie. Fred nous apporte cette touche, comme on est quelques-uns à l’apporter aussi, » nous a glissé Lees-Melou, dont le retour dans le onze a été l’une des grandes satisfactions de la soirée, en quittant la conférence de presse. Preuve supplémentaire que les choses sont peut-être en train de basculer du bon côté, Monsieur Ben El Hadj n’a pas sifflé penalty lorsque Bambu a déséquilibré Ganago dans la surface. Et ce, malgré l’appel du Var. « A l’image du but encaissé à Metz, probablement qu’il y a quelques semaines il aurait sifflé penalty, » pouvait sourire Adrian Ursea. Pourvu que ça dure.