Var-Matin (Grand Toulon)

Clément Giraud, tout pour être heureux

- PIERRE-MICKAËL AYI

On peut connaître les dépression­s, les coups de vent coriaces et les vagues aux allures de mur dans le grand Sud, et avoir le coeur léger... Heureux cap-hornier depuis une semaine, Clément Giraud (Compagnie du Lit/Jiliti), seul sur son bateau à travers les océans depuis  jours, est euphorique. e de la flotte, à quelques milles derrière Miranda Merron depuis près d’un mois, le skipper toulonnais qui découvre la course au large autour du monde est aux anges.

« On est vraiment très chanceux, nous les marins du Vendée Globe, parce que cela fait trois mois qu’on ne parle pas d’argent, confiait cette semaine le marin de  ans, tout sourire, à la vacation matinale. Le mot euro a été rayé de notre vocabulair­e… Ici, c’est heureux le mot le plus employé ! »

Malgré un dernier changement de voile acrobatiqu­e – son gennaker est resté coincé en haut du mat, le forçant à remiser son grand foc à plus tard et donc à perdre un peu de vitesse – ce grand amateur de podcasts a même témoigné son bonheur, jeudi dernier en visio, au journalist­e Fabrice Drouelle, auteur d’Affaires sensibles sur France Inter, un accompagna­teur de choix dans la « routine quotidienn­e » du marin rompu aux régates internatio­nales. Dans son actuelle route vers l’équateur, Clément Giraud navigue dans un vent de nord-ouest bien costaud ( noeuds) au large des îles de Gough et Tristan da Cunha, pour contourner l’anticyclon­e de Sainte-Hélène. Il devrait nettement ralentir ensuite, avant de retrouver l’alizé de sud-est qui le mènera jusqu’à l’équateur qu’il devrait retrouver tout début février.

Un chemin encore long et difficile, d’autant plus avec une arrivée aux Sablesd’Olonne qui se profile dans un mois.

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