Logements sociaux et redynamisation du centre-ville
Sujet important du village, le dossier des logements sociaux a été une des priorités du nouveau maire. Parmi les pires villes de France en la matière selon la Fondation abbé Pierre, menacée d’une pénalité, la ville avait perdu son droit de préemption. Grâce à la « stratégie développée avec ses élus », l’épée de Damoclès a été levée, à condition de respecter l’engagement pris auprès de la Préfecture : « C’est le gros sujet qu'on a dû traiter pendant mois. Une semaine après notre arrivée nous avons dû préparer le passage devant la commission en préfecture. Nous avons voulu proposer une stratégie d'avenir », explique Jérémie Fabre. « Je pense qu'ils ont été surpris qu'on propose en deux mois quelque chose qui ait du sens sur les prochaines années. La question n'est pas de savoir si on est pour ou contre les logements sociaux… Il y a une loi. Mais une loi qui ne s'applique pas sur notre territoire. On leur a proposé une stratégie équilibrée qui prenne en compte nos contraintes et la loi. » Et de poursuivre : «Les services du préfet et bailleurs sociaux ont été satisfaits de notre démonstration et nous avons eu une belle surprise en décembre, lorsque le préfet nous a enlevé la carence. Il nous suit dans notre stratégie derrière laquelle se sont rangés unanimement mes élus ainsi que l’opposition que j’ai reçue. Le pire qui pouvait nous arriver c'était de perdre le droit des sols. » Soulignant l’impossibilité de construire les « logements demandés », le premier magistrat a expliqué vouloir trouver « une politique équilibrée. Qui s'adapte à notre topographie, à notre façon de vivr e».
Projet sur ans…
« Pour montrer qu'on ne fait pas n'importe quoi, sur les deux projets qui ont cristallisé les tensions pendant la campagne, nous allons réfléchir pour en annuler un et modifier l’autre, pour montrer qu'on fait les choses avec les habitants. La prochaine étape est d'expliquer à la population que l'avenir de Solliès-Toucas c'est d'arrêter de faire des projets de logements sociaux loin des transports et des commerces mais d'avoir une stratégie de dynamisation du centre-ville et en partant sur des projets proches de la D. Lorsqu’on va réfléchir à un projet on va réfléchir en parallèle à des infrastructures à apporter. Ça n'a jamais été pris en compte jusqu’à présent. On a rajouté de la population sans penser aux structures et aux contraintes. » Donnant l’exemple de l’école, « qui a la taille d'un collège, au centreville et où tout Solliès-Toucas arrive le matin en même temps » provoquant un « capharnaüm impressionnant qui énerve tout le monde. »
Il rappelle : « Nous, on s'est engagé pour ans, c'est en ans qu'on va pouvoir changer les choses, après les Toucassins choisiront. J'ai été sincère et transparent. » Côté stratégie, celle-ci est simple : « Il y a aura des logements sociaux, en fonction de l'équilibre, de nos contraintes et des avantages qu'on peut en tirer, notamment au niveau des infrastructures. Il faut voir ça comme une capacité à se développer intelligemment, pas comme une contrainte. » Ceux-ci ne seront construits que proche de la D, ou en centre-ville à travers la réhabilitation d’immeubles ou de logements vacants qui permettra « une redynamisation globale du centre-ville. À travers cette stratégie on garde la main sur l'attribution, on a une centaine de familles qui attend ces logements… Avec des nouveaux logements nous pourrons développer une politique de commerces de proximité, et cette redynamisation nous apportera des infrastructures et nous permettra de répondre aux besoins de la population .»