« La dette publique, c’est comme le cholestérol : il y a la bonne et la mauvaise »
empruntant chaque semaine de l’argent à des investisseurs français et étrangers pour le compte de l’État. Ce sont par exemple des Etats, des fonds d’investissement, de pension, des compagnies d’assurances et des banques commerciales... disposés à prêter de l’argent à la France en échange d’un placement sûr. C’est ce qu’on appelle les “marchés”.
Le dernier excédent budgétaire de la France remonte à . Ce qui veut dire que chez nous, la dette publique est structurelle… Oui. Quel que soit le rythme de la croissance économique, un pays comme la France dégage structurellement des déficits. Pour expliquer cela, on avance la thèse du biais politique : autant l’État soutient l’économie quand il le faut en augmentant les dépenses, autant il rechigne à réduire les dépenses quand la situation s’améliore. Pourquoi ? En accordant de l’argent à un secteur, il fait plaisir aux électeurs qui pourront voter pour lui et le réélire.
La France s’est endettée à % de son PIB. Est-ce dangereux ?
Non et cela s’explique par les taux d’intérêt très bas, voire négatifs. Tous les grands Etats développés peuvent s’endetter à des taux intéressants car les marchés estiment qu’ils ont la capacité de rembourser dans le temps. Nous sommes dans un moment historique : les contractions économiques atteignent des niveaux plus importants que durant la Grande Dépression des années . Le confinement a stoppé net l’activité économique qui, même durant les guerres, continue.
Pourquoi les taux d’intérêt sont-ils aussi bas, voire négatifs ?
C’est le jeu de l’offre et de la demande. Les investisseurs sont tellement inquiets face à un avenir incertain qu’ils préfèrent acheter des titres d’Etat réputés sûrs même s’ils rapportent peu ou pas. Le fait que les banques centrales soient acheteurs