Var-Matin (Grand Toulon)

Heem contraint de quitter le club

Après la victoire de dimanche soir, Patrice Collazo pouvait se satisfaire du visage offert par les siens en mettant en avant l’effort collectif et la volonté de travailler ensemble de ses hommes

- FABRICE MICHELIER

N’allez pas parler de réussite et encore moins des individual­ités. Depuis sa prise de fonction, Patrice Collazo met le collectif au-dessus de tout. À raison. Et pour que ce collectif tourne, pas de formule magique, mais un précepte. Une valeur même (non pas les fameuses valeurs de l’ovalie). « Je ne crois pas au hasard. Je crois surtout au travail », confiait le manager toulonnais après le succès des siens face au Stade français. Il détaille : « Je considère que la réussite se provoque. Il faut aller la chercher et ne pas attendre qu’elle nous tombe dessus. Or, cette saison, on a souvent eu tendance à attendre que ça arrive. »

« Ils font les choses ensemble »

Dimanche soir, cette réussite rimait également avec audace. Celle de Louis Carbonel sur son accélérati­on pour le premier essai ou encore la passe au cordeau de Baptiste Serin pour Paia’aua, avant l’essai de Toeava. Une charnière inspirée qui a mis le collectif dans l’avancée.

« Les joueurs font les choses collective­ment et c’est peut-être cela qui change. Ils décident ensemble et quand un joueur prend une décision, tout le monde est aspiré », se félicitait d’ailleurs Patrice Collazo en analysant le déroulé du match. Pour que les planètes soient alignées, cela nécessite d’autres ingrédient­s. Une cohérence qui s’acquiert grâce notamment un autre élément central : la discipline. Face au Stade français le RCT a concédé 9 fautes, dans la lignée de son déplacemen­t au Racing. Propre. À l’inverse de son adversaire Parisien qui a été sanctionné à 14 reprises. « La discipline est ultra-importante dans les matches de haut niveau. On a décidé d’essayer de jouer chez eux mais on est indiscipli­né et eux s’installent dans la partie », convenait Yoann Maestri dans les travées de Mayol.

Défense et discipline

Autre point fort, la défense. Une valeur sûre des Rouge et Noir, notamment à Mayol. Ainsi, durant les 25 premières minutes du match face à Paris, les Toulonnais n’ont pas eu le ballon. Mais ils ont su se montrer imperméabl­es. « Je pense que c’est la défense qui a fait toute la différence sur nos deux derniers matches. On a des joueurs, à certains postes, qui sont vraiment en train d’évoluer dans leur état d’esprit et leur préparatio­n », justifiait Christophe­r Tolofua.

Voilà qui avait de quoi satisfaire Patrice Collazo à la fin de la rencontre. « Sur le début du match, on n’a pas eu la possession. Mais ce qui m’a plu, c’est ce que l’on y a mis en défense. Le Stade français n’a pas réussi à gagner une collision de toute la première mi-temps. Ils se sont usés à venir taper sans jamais gagner les collisions ». La dynamique était varoise. « En première période, Toulon a eu besoin de deux ou trois temps de jeu pour franchir, grâce à de nombreux plaquages ratés chez nous. Nous, nous avons dû faire beaucoup de phases de jeu pour créer des minifranch­issements et avancer. L’indiscipli­ne nous coûte cher aussi, ce secteur n’a pas fonctionné. On perd et on peut s’en vouloir qu’à nousmême », concluait Gonzalo Quesada, le manager du Stade français. Désormais, un autre chapitre s’ouvre pour le RCT. De nouveaux joueurs vont prendre le relais (voir ci-dessous). À eux de s’inscrire dans la continuité, au moins sur les bases, pour laisser le RCT en haut du classement et faire honneur au maillot.

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 ?? (Photo Frank Muller) ?? Bryce Heem a été au diapason de l’équipe pour ce qui restera comme son dernier match à Mayol.
(Photo Frank Muller) Bryce Heem a été au diapason de l’équipe pour ce qui restera comme son dernier match à Mayol.

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