« Les personnes formées seront opérationnelles tout de suite. Elles participeront à un job dating »
Questions à Cécile Lemoine, conseillère formation à la chambre d’agriculture
Conseillère formation à la chambre d’agriculture du Var, Cécile Lemoine est en charge du volet administratif.
Qui finance cette formation ?
Cette formation de heures est financée par l’OCAPIAT, qui est le fonds de formation des salariés agricoles en exploitation et en coopérative, et Pôle emploi.
Quel est le profil des personnes formées ?
Ce sont tous des demandeurs d’emploi qui ont des projets diversifiés.
Certains sur de l’emploi salarié en entreprise agricole, d’autres vers des diplômes agricoles de niveau trois ou quatre.
Comment ont-ils été choisis ?
Il y a eu une véritable sélection. Pôle emploi a proposé la formation à des demandeurs d’emploi et nous a adressé une liste de candidats. Nous avons réalisé des entretiens individuels pour n’en retenir que douze.
Il y a presque autant de femmes que d’hommes, est-ce une surprise ?
Les femmes sont très appréciées car beaucoup plus fines dans leur travail, les hommes ont beaucoup plus de force. Chacun a ses qualités, il faut savoir le reconnaître. Les exploitants agricoles ont évolué et sont prêts à accueillir des femmes dans les vignes. Les mentalités évoluent comme dans toute la société. Et sur les intrants aussi car on utilise de moins en moins de produits phytosanitaires.
Qu’apprennent-ils ?
Il y a une partie théorique sur la connaissance de la vigne et une grosse partie pratique sur les travaux agricoles. Ils sont formés aussi sur les pratiques agro-environnementales qui se développent dans le Var. Le choix des élus de la chambre d’agriculture de la FDSEA c’est la qualité de la formation et la montée en compétences. À partir du février, il y aura dans la formation un stage de dix jours sur une exploitation pour une réelle mise en conditions de travail.
La formation peut-elle déboucher sur de l’emploi immédiatement ? Oui. On a un groupe formidable, ils sont très intéressés et intéressants. Les formateurs ont même sorti les vendangeuses, ce qui n’était pas prévu au départ, pour une montée en compétences supplémentaires. Ils seront opérationnels tout de suite. Il y a une grosse demande de maind’oeuvre qualifiée et même non qualifiée dans le Var. Beaucoup de caves particulières et de coopératives cherchent des ouvriers viticoles, des tractoristes. Un job dating est prévu le mars avec des domaines. On a beaucoup de demandes.
Combien peuvent-ils espérer gagner ?
Le SMIC agricole horaire est de , euros brut.
Allez-vous renouveler cette formation ?
On met de gros moyens dessus, c’est une véritable professionnalisation. Pourquoi pas envisager avec l’OCAPIAT et Pôle emploi un parcours complémentaire et de la formation continue sur les salariés agricoles à la carte ? La chambre d’agriculture y travaille d’autant qu’avec le changement d’itinéraire technique, on a davantage besoin de main-d’oeuvre qualifiée.