Var-Matin (Grand Toulon)

Des vignes au tracteur, une même envie d’avenir

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« C’est un groupe très homogène, ils avancent au même niveau, en même temps, sur tous les modules, ils sont très motivés ». Laurent Grimaud ne tarit pas d’éloges sur les douze personnes qui suivent cette formation, dont les cours théoriques se déroulent dans un domaine au Cannet-des-Maures. La FDSEA est le bras armé de ce cursus. Grâce à ses adhérents elle met à dispositio­n les vignes, la logistique, le matériel et les formateurs, une dizaine, pour la pratique, effectuée sur deux domaines à Gonfaron et Puget-Ville.

Un vaste programme

« Au début ils ont vu le cycle biologique et physiologi­que de la vigne, les travaux viticoles tout au long de l’année, la bonne qualité de pulvérisat­ion, les produits phytosanit­aires, la lutte contre les maladies et ravageurs. Là, on est sur la taille » indique Manon Cazalic, chargée de ce volet. Antoine Arnaud est responsabl­e de la partie tractorist­e. Vaste programme ! Jugez plutôt : « Conduite de tracteur avec et sans attelage, règles de sécurité, connaissan­ce des outils, mécanique et entretien général, maintenanc­e. Ce matin ils ont changé la pompe à gasoil et la sonde de la pression d’huile », précise-t-il.

« C’est très complet, on veut vraiment qu’ils sachent travailler à la fin de la formation », ajoute Sylvain Audemard, président de la FDSEA.

Des stagiaires heureux

Les stagiaires, de tous âges et tous horizons, ont des projets divers et expriment tous leur envie d’avenir.

Après un bac sécurité prévention, Clara Dragon, 24 ans, a travaillé deux ans chez Pizzorno. « J’aimerais bien suivre ensuite d’autres formations pour connaître aussi les métiers de la cave et la boutique », annonce cette Dracénoise. Romain, 37 ans, était menuisier en aluminium. « J’ai démissionn­é pour travailler dans le monde du vin. C’est un choix, dit cet habitant de Saint-Antonin-du-Var. J’ai des amis viticulteu­rs, je pense que je n’aurai pas de mal à trouver un emploi ».

« Je m’éclate, explique Nathalie Pureur, 56 ans, qui a quitté son métier de bouchère, exercé pendant 40 ans dans le Nord, pour rejoindre son frère à Vidauban. Il n’y a pas de stress, c’est physique mais ça ne me fait pas peur. L’ambiance est sympathiqu­e et on a de bons formateurs ». Un avis partagé par Svetlana Soscia, 41 ans, une Russe installée en France depuis 11 ans. « J’étais animatrice d’accueil de loisirs et garde d’enfant, je voulais changer de métier depuis un an. J’ai vu une formation de caviste mais c’était complet. Finalement, tout me plaît dans ce que j’apprends ici ». Olivier Fillat, 22 ans, de SaintZacha­rie, Lorenzo Manti, 23 ans, de Puget-Ville, et Antoine Morel, 24 ans, des Arcs-sur-Argens, sont tout aussi enthousias­tes et ambitieux. Tous trois rêvent à terme de gérer un domaine ou d’être vigneron indépendan­t.

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Avec Antoine Arnaud (au premier plan) qui les forme au métier de tractorist­e, une partie du groupe met les mains dans le cambouis. Plusieurs femmes suivent la formation, où la mécanique ne leur fait pas peur.

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