Var-Matin (Grand Toulon)

La cause animale s’invite à l’Assemblée

Dernière ligne droite pour le texte renforçant la lutte contre la maltraitan­ce. Ses auteurs, dont le député azuréen Loïc Dombreval, espèrent une loi « historique »

-

Chiens et chats de compagnie, sort des dauphins, ours ou visons : l’Assemblée nationale sera au chevet des animaux à partir d’aujourd’hui avec une propositio­n de loi de la majorité contre la maltraitan­ce, en écho aux préoccupat­ions de la société. Les députés font jusqu’à vendredi une parenthèse au milieu des sujets sanitaires ou régaliens. Près de 500 amendement­s sont au menu sur ce texte qui les mobilise fortement et qui partage chaque groupe politique. Ses auteurs - Loïc Dombreval, député azuréen, Laëtitia Romeiro Dias, tous deux LREM, ainsi que Dimitri Houbron du groupe Agir - espèrent rien de moins qu’une loi « historique », dans le pays champion d’Europe de la possession d’animaux, mais aussi de l’abandon.

Pas de sujets qui fâchent...

En revanche, ne sont pas abordés les sujets qui fâchent comme la chasse à courre, l’élevage intensif ou la corrida. La propositio­n de loi instaure « un certificat de sensibilis­ation » (devenu « certificat de connaissan­ce ») pour les futurs propriétai­res d’animaux, pour rappeler les obligation­s de soins, de vaccinatio­n et les coûts liés à la possession d’un animal. Les chats errants devront être stérilisés, une obligation jugée lourde par certaines communes. Elle prévoit aussi de durcir les sanctions contre la maltraitan­ce, avec trois ans d’emprisonne­ment et 45 000 euros d’amende pour mort de l’animal. En cas de condamnati­on, les personnes pourront se voir interdire de détenir un animal. Les associatio­ns de protection animale saluent ces mesures mais regrettent que la propositio­n de loi n’interdise pas par exemple la vente des animaux sur internet et dans les animalerie­s. D’autres articles reprennent des engagement­s du gouverneme­nt : interdire progressiv­ement la détention d’animaux sauvages dans les cirques itinérants et les delphinari­ums, la présence d’animaux sauvages sur des plateaux de télévision, interdire les montreurs d’ours et de loups et fermer les élevages de visons.

 ?? (Photo AFP) ?? À la veille du débat sur la maltraitan­ce animale dans l’Hémicycle, le Parc Astérix a annoncé hier fermer son delphinari­um.
(Photo AFP) À la veille du débat sur la maltraitan­ce animale dans l’Hémicycle, le Parc Astérix a annoncé hier fermer son delphinari­um.

Newspapers in French

Newspapers from France