Joe Biden renforce le « made in America »
Soutenir l’industrie du pays était une promesse électorale du 46e président qui doit séduire l’électorat de base de son prédécesseur
Le nouveau président multiplie les décrets pour tenter de redresser la première économie mondiale et lutter contre l’épidémie. Après un weekend d’un silence contrastant grandement avec les tweets qui rythmaient les fins de semaine de Donald Trump, le démocrate devait signer hier après-midi un nouveau décret renforçant le « Made in America ».
Une loi qui date de
La loi existante, le « Buy American Act » de 1933, oblige déjà le gouvernement à passer des contrats avec des entreprises américaines lorsque cela est possible, mais il existe de nombreuses exceptions et opportunités de dérogation, ce que dénoncent depuis longtemps petites et moyennes entreprises. Le nouvel hôte de la Maison Blanche reprend ainsi une thématique chère à Donald Trump. Cependant, les nouvelles dispositions pourraient irriter des alliés et partenaires stratégiques des États-Unis, tels que le Canada et les pays européens, qui estimaient déjà que les dispositions sur le « Buy America » empêchent leurs entreprises d’avoir accès à certains appels d’offres du gouvernement américain.
Soutenir l’industrie américaine n’est pas une surprise, c’était même une promesse électorale de Joe Biden qui doit séduire l’électorat de base de son prédécesseur. Moins d’une semaine après son investiture, Joe Biden continue ainsi à dérouler ses priorités avant même que son équipe gouvernementale ne soit en place. Si Lloyd Austin, le ministre de la Défense, a été confirmé vendredi par le Sénat, les ministères clés, comme celui des Affaires étrangères, attendent toujours leurs responsables.
Le vote sur la confirmation de Janet Yellen, la future ministre de l’Économie et des Finances qui doit piloter les projets économiques, dont le plan de sauvetage de 1 900 milliards de dollars pour sortir le pays de la crise, était également prévu hier.
Washington met en avant les pénuries provoquées par la Covid-19 qui ont montré les faiblesses du système et explique vouloir éviter d’être « mis dans une position où nous dépendons de pays qui ne partagent pas nos intérêts pour livrer des matériaux essentiels ».
Une manière voilée de s’attaquer à la Chine dont les produits inondent le monde.