Neuf : rebâtir après la crise
Focus Après une année marquée par une forte baisse du volume de vente, les promoteurs azuréens se tournent vers de nouveaux défis
Suivant la tendance nationale, le secteur de l’immobilier neuf n’aura pas été épargné par la crise sanitaire. Laissant derrière eux une année 2020 en berne, les promoteurs azuréens s’attachent désormais à rebâtir une offre et un stock capables d’absorber une demande toujours plus forte en matière de logements neufs. Marc Raspor, président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers Côte d’Azur et Corse (FPI), dresse le bilan de l’exercice 2020 et rappelle les nombreux défis qui attendent les acteurs du logement neuf en 2021.
« Aujourd’hui, on va retenir que le volume des ventes a enregistré en 2020 une forte baisse, principalement liée à la chute de l’offre. Malgré un premier trimestre très concluant, l’anticipation des élections municipales dès le mois de mars a provoqué un ralentissement des dépôts des permis de construire et des délais de traitement des dossiers. La crise sanitaire qui a suivi a ensuite totalement paralysé les rouages administratifs pendant plusieurs mois. Ces problématiques, déjà antérieures à la crise sanitaire, n’ont fait que se renforcer depuis », résume le chef de file des promoteurs azuréens.
Vers une hausse des prix ?
Pour Marc Raspor, le principal défi qui se présente, en cette nouvelle année, aux professionnels du secteur concerne la reconstitution des stocks de biens neufs disponibles pour assurer la mission des promoteurs. « Il faut rappeler que les promoteurs privés participent à environ 60 % de la production de logements sociaux sur la Côte d’Azur, un territoire qui reste particulièrement carencé en la matière. Mais il s’agit aussi de loger les primo-accédants, les familles... Notre mission, c’est d’accompagner les Français dans l’ensemble de leur parcours résidentiel, insiste le professionnel. Sans un examen plus rapide des permis de construire par les collectivités, nous craignons que les prix augmentent rapidement .» Déjà fragilisés par une crise de l’offre sans précédent, les promoteurs azuréens devront également faire face à un autre défi majeur : répondre aux nouvelles obligations bientôt fixées par la Réglementation Environnementale (RE) 2020 dans la construction neuve et qui devraient entrer en vigueur au 1er juillet 2021. « Bien sûr, les promoteurs sont volontaires pour participer pleinement à la transition énergétique. Néanmoins, nous aurions préféré une concertation plus approfondie concernant ses modalités d’application, qui pourraient en l’état entraîner un sur-accroissement des coûts de construction, et fatalement, une hausse des prix pour les Français .»