Deux amies lancent une serviette « after sex »
Photographe et mère de famille, la Grassoise Élodie a décidé de se lancer, avec Johanna, dans la création d’une serviette intime en coton bio, qu’elles ont baptisée Mouch’ette
Vingt ans d’amitié, ce n’est pas rien. Et comme pour célébrer ce lien fort entre elles, Élodie et Johanna se sont lancées, ensemble, dans la création d’une entreprise.
« C’était cet été, à Bordeaux, chez Johanna, se souvient Élodie, qui vit à Grasse depuis quelques années. Nous étions en train de prendre l’apéritif dehors et c’est là que l’idée a été lancée. »
Et cette idée, c’est de créer une serviette « after sex ».
« Nos maris nous ont regardées avec des gros yeux mais nous avons réussi à les convaincre, poursuit Élodie.
Nous sommes tombées d’accord sur le fait que ce n’était pas très agréable d’utiliser des mouchoirs après un rapport sexuel et qu’un tissu serait plus élégant. »
Du made in France
À l’origine, Élodie travaillait dans un laboratoire photo à Paris, dans le domaine de la cosmétique et de la mode. Johanna était elle aussi à Paris où elle travaillait dans un grand salon de mode. Il y a quelques années, chacune a quitté la capitale. Johanna est partie à Bordeaux et Élodie est venue sur la côte, son mari étant originaire de Cannes.
« J’ai poursuivi dans la photographie, j’ai travaillé notamment en immersion dans des Ehpad de Grasse pour rendre les anciens beaux, sourit-elle. Cela faisait longtemps que je voulais créer une entreprise et au départ je partais sur des tee-shirts brodés. » C’est finalement la Mouch’ette qui a vu le jour. Une aventure qui a commencé le 15 septembre dernier.
« Tout est allé très vite, constate Élodie. Le 15 décembre, nous avions le prototype et le 20 décembre, déjà une trentaine de commandes. » L’atelier, géré par Johanna, se trouve à Bordeaux. Elle y fabrique la serviette « after sex » à partir d’un rouleau de lange en coton biologique certifié. Tout est cousu et teint à la main. La sérigraphie est réalisée avec des encres à l’eau. Du véritable « made in France ».
Des éditions spéciales
« Nous voulions quelque chose qui nous corresponde et qui aille avec nos valeurs, développe Élodie. Nous sommes dans l’élégance, ce n’est pas un accessoire vulgaire. » Au coeur de la capitale mondiale du parfum, Élodie se charge de la logistique et de la communication. Jusqu’ici, il fallait suivre les aventures de la Mouch’ette sur Instagram. Désormais, un site est enfin disponible. On y trouve trois types de Mouch’ette (lire par ailleurs)
qui se déclinent en 7 couleurs qui seront permanentes. Quelques séries limitées seront proposées en tie and dye (1).
« Nous avons la Saint-Valentin en ligne de mire et nous avons imaginé une collection spéciale, en rouge et blanc où il est inscrit “l’amour, l’amour, l’amour”,
précise Élodie. Nous sommes en train d’imaginer un semainier composé de 7 serviettes et un pack duo pour les couples. »
Les deux amies essaient de cibler un large public et des occasions particulières.
« La Mouch’ette peut être un cadeau lors d’un enterrement de vie de jeune fille, ou un mariage, indique Élodie.
Nous sommes même en train de penser aux fêtes des mères et des pères. »
Quant au nom, elles ne voulaient pas du mot torchon, ni mouchoir. Le mot Mouch’ette est venu naturellement.
« Notre but est que ce soit à la fois amusant et chic , insiste-t-elle.
Ce qui est sûr, c’est que ça amuse beaucoup de gens autour de nous. » Les deux mamans ne manquent pas d’idées et imaginent même lancer, par la suite, des serviettes « after sex » parfumées. 1. Il s’agit d’un procédé de teinture pour colorer ou décolorer certaines parties d’un vêtement.
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www.lamouchette.com Instagram : lamouchette.shop