Var-Matin (Grand Toulon)

Pendant quatre ans, ils vont faire tout pour la musique !

Artem 83 s’associe à Jarring Effects, maison de disque lyonnaise, en proposant le projet Artem Effects. L’objectif ? Faire rayonner la ville grâce à plusieurs événements autour de la musique

- ARTHUR DEUX saint-raphael@nicematin.fr

On a la volonté de prouver que la culture n’est pas morte, même en ce moment!» Boris Picq, membre de la maison de disques iconoclast­e Jarring Effects, basée à Lyon, est ambitieux. Animé d’une volonté de partage et malgré la crise sanitaire, il s’est lancé dans ce projet à l’intérêt indéniable. « Cela fait déjà quelque temps que nous voulions travailler avec Artem 83. Je suis natif d’ici et je voulais rendre au territoire ce qu’il m’avait donné. L’idée d’Artem Effects est donc née à l’automne dernier, en pleine pandémie », raconte-t-il. Artem Effects est un projet culturel qui s’articule autour de la musique à travers plusieurs mises en place, du concert à la formation gratuite auprès de la jeunesse. Tous les deux mois, pendant une semaine, la Ville accueille un artiste pour une “résidence artistique” dédiée à l’élaboratio­n de son spectacle. Boris Bicq développe cette idée : « Le but est de faire découvrir des artistes, amener des collaborat­ions et servir de tremplin. »

Former et accompagne­r

En clôture de ces résidences artistique­s, les artistes donnent en représenta­tion le spectacle qu’ils ont créé au cours des derniers jours. Si cela est possible, ils seront ouverts au public, bien que pour l’instant, ils ne soient que captés et diffusés sur les réseaux sociaux ainsi que sur les chaînes de TV et de radio locales. « L’idée est de mettre en scène des musiques de tous les horizons, en amenant une propositio­n événementi­elle dont la ville a également besoin » ,se justifie le natif de la région. Pendant toute la durée de ces semaines sur le thème des musiques actuelles, Artem Effects propose divers ateliers d’initiation et de découverte. En fonction du module, les curieux pourront (pendant un ou cinq jours) se former à la musique assistée par ordinateur, à la communicat­ion digitale ou encore à la création d’une émission de radio. Les artistes, euxmêmes, animeront d’autres ateliers sur le thème du beatmaking ou de l’écriture rap. C’est d’ailleurs le cas cette semaine, où Schvédrann­e échangera sur son travail d’artiste musicien (voir fin de l’article). Enfin, sur la première année du projet, cinq documentai­res seront diffusés au cinéma le Lido. Et cinq conférence­s seront également organisées, toujours autour des problémati­ques propres aux musiques actuelles.

« Résister »

Mais la cerise sur le gâteau, pour laquelle il faudra patienter jusqu’en 2022, est l’organisati­on d’un festival “décarboné”, limitant une forte production de pollution qui répond donc aux conjonctur­es actuelles sur le sujet. « L’objectif de ce festival est de démontrer que la culture peut aussi être un moteur à solution », évoque Anna Franceschi­ni,

vice-présidente d’Artem 83. En créant un tel événement qui s’appuie sur les ressources renouvelab­les et propose un bilan carbone compensé, l’objectif est d’en faire une référence au niveau national et européen. Malgré les restrictio­ns sanitaires, rien n’a été annulé et les organisate­urs témoignent d’une grande volonté d’aller de l’avant, alors même que le domaine de la culture n’a jamais été aussi amorphe. « Nous avons commencé à réfléchir en pleine pandémie, avec le prisme d’observatio­n actuel. La culture comme on l’a écrite avant n’existera plus, en partie à cause des problémati­ques sanitaires. Nous avons donc pensé Artem Effects en amenant des solutions actuelles mais également pour les années à venir », rapporte Anna. Boris ajoute : « La méthode évolue. Il faut, aujourd’hui, disposer d’un contenu plus large qui répond à de vrais besoins. Le but est d’élargir la transmissi­on autour de la musique, aller plus loin que l’écoute. »

La Ville, séduite par le projet, a d’ores et déjà conclu qu’Artem Effects aura lieu pendant les quatre prochaines années.

Cinq places sont encore disponible­s pour l’atelier d’initiation à la MAO (musique assistée par ordinateur) animé par Schvédrann­e.

13h30 à 17h30, Centre culturel Georges

Ginesta. Les inscriptio­ns se font par mail à l’adresse suivante : communicat­ion@artemeffec­ts.com

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(Photos Philippe Arnassan) Anna Franceschi­ni et Boris Picq ont à coeur de proposer un projet innovant.

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