National 2 : une reprise et des questions
Le Sporting, l’Etoile et le Hyères FC se préparent à reprendre le championnat le samedi 13 mars avec une formule remodelée qui interroge, notamment sur l’équité la compétition
L’heure de la reprise. Particulière, certes, mais une reprise quand même. Le championnat de N2, dont le Sporting Club de Toulon, l’Étoile Fréjus St-Raphaël et le Hyères FC sont pensionnaires, a été autorisé à reprendre. L’idée est de terminer la phase aller où il reste encore six rencontres avant de basculer sur un système de play-offs et play-downs. Un schéma qui interroge.
➠ Quelles sont les chances varoises ?
Chacun a le droit d’y croire. Le Sporting club de Toulon (16 points) dispose d’un calendrier favorable avec quatre réceptions et deux déplacements. Au menu, seulement deux chocs face à des concurrents directs que sont Aubagne et le Hyères FC. Les Azur et Or n’ont qu’un point de retard sur les deux premiers (Goal FC et Aubagne) et vont récupérer leur capitaine Sahnoune, même si le leader virtuel se nomme Martigues (16 pts) avec un match en moins. L’Étoile Fréjus St-Raphaël (15 pts) compte aussi une rencontre supplémentaire à jouer. Les hommes de Wallemme ont du lourd au programme (Goal FC, Martigues, HFC) mais gardent leur destin en mains. De plus, l’apport de Youssouf Touré en pointe pourrait bien être le chaînon manquant car la défense étoiliste demeure la meilleure de la poule.
Enfin, le Hyères FC part de plus loin (13 pts) mais a pris une envergure supplémentaire en quelques semaines avec sept nouveaux joueurs dont des pointures de N2 (Persico, Hervé ou Ba). Si la mayonnaise prend, alors tous les espoirs sont permis car l’euphorie peut se propager à tous les étages de la fusée HFC.
➠ Aubagne outsider devenu favori ?
Cette saison atypique pourrait bien accoucher d’une grosse surprise. En effet, le promu Aubagne, actuel co-leader (17 pts), possède désormais un avantage certain face à ses concurrents directs, avec une vraie dynamique née d’un parcours homérique en coupe de France. Les coéquipiers de Thomas Bellay et Farah Gomis (ex Toulon et Hyères) vont affronter le Toulouse FC en 32e de finale après avoir éliminé Lège Cap Ferret, Marseille Consolat et l’AS Maximoise... Pas de problème de rythme donc, une confiance à son paroxysme et des finances ragaillardies avec les retombées liées à la coupe. De plus, l’arrivée au mercato de l’avant-centre Tony Do Pilar Patrao (34 ans - ex Hyères FC) renforce un secteur offensif qui ne tournait pas à plein régime. L’outsider en puissance est bien devenu le favori. Le coach Eric Rech a fait un boulot titanesque.
➠ L’équité est-elle respectée ?
On peut déjà répondre par la négative lorsque l’on sait que les réserves professionnelles comme celles de Marseille, Monaco ou Lyon sont autorisées à s’entraîner normalement et à disputer des rencontres amicales entre elles depuis des mois. Une situation qui tranche avec les autres pensionnaires de N2. Manque de rythme, de repères, de certitudes collectives... Le cas des réserves professionnelles interroge aussi en cas de qualification en play-offs, puisqu’elles ne peuvent pas monter en National. Joueront-elles le jeu à fond ? Difficile à dire mais en fonction des résultats, des dents pourraient grincer dans les dernières journées… Même chose pour Jura Sud, a un degré moindre, qui va devoir récupérer ses trois matchs en retard avant la reprise prévue le 13 mars. Là encore, en termes de rythme, cette équipe pourrait être avantagée.
➠ Quid des déplacements la veille ?
Si certains déplacements peuvent se gérer en une journée, en revanche d’autres comme (Jura Sud, Rumilly ou la banlieue lyonnaise) entraînent obligatoirement un départ la veille du match pour les trois clubs varois. Sauf qu’en période de pandémie avec les couvre-feux et les confinements locaux, la logistique se complique. Une problématique supplémentaire. Des dérogations vont-elles être accordées pour harmoniser les voyages des sportifs ? C’est à souhaiter car là encore l’équité serait clairement à mettre en doute sans parler de la santé des joueurs.