Dunkerque confinée à son tour le week-end
Après Nice, Dunkerque : frappée par une recrudescence « alarmante » de l’épidémie de Covid-19, l’agglomération du Nord va être à son tour confinée les weekends, a annoncé hier le gouvernement qui appelle à ne pas relâcher les efforts face à une situation qui «sedégrade » au niveau national. Dans cette agglomération de 250 000 habitants dont
« un sur cent tombe malade chaque semaine », les déplacements le week-end ne seront possibles que pour certains motifs, les magasins non alimentaires fermés, et les dix plus grands centres commerciaux ne fonctionneront plus qu’en « cliquezemportez », a précisé sur place le ministre de la Santé, Olivier Véran.
La région va également bénéficier d’une dotation supplémentaire de 16 700 doses de vaccins.
Le maire dit « comprendre » la décision
Ces mesures, décidées après concertation avec les élus locaux qui les ont approuvées, sont justifiées par la situation épidémique « très inquiétante, alarmante même » à Dunkerque. Le taux d’incidence de la maladie, attisée par le variant britannique, est « le double de ce qu’il était au plus fort de la première et de la
deuxième vague », et les hôpitaux sont saturés, a justifié le ministre.
Le maire (divers gauche) de Dunkerque, Patrice Vergriete, a dit « comprendre » la décision du gouvernement.
« On voulait donner la chance à la prévention, mais la situation générale est plus difficile, la population doit le comprendre », a expliqué l’élu.
« Privés de nos libertés »
« Psychologiquement, c’est
dur », a réagi une enseignante dunkerquoise, rencontrée alors qu’elle rentrait chez elle juste avant le couvre-feu de 18 h. « Le fait d’être confinés va nous priver de nos libertés encore une fois, alors qu’on fait super attention, on porte le masque tout le temps ».
Pour aider à juguler l’épidémie, « la vente d’alcool à emporter ainsi que la consommation d’alcool sur la voie
publique » seront par ailleurs interdites dans l’ensemble du département du Nord, et les contrôles aux frontières renforcés, a annoncé M. Véran.
Le gouvernement déjà sollicité
Pour rappel, à Dunkerque, les élus locaux avaient alerté le gouvernement dès le 12 février sur la montée de la vague, portée dans cette ville proche de l’Angleterre et de la frontière belge par le variant anglais, qui représente plus de 70 % des contaminations. Mais l’exécutif avait alors décliné leur demande de fermeture anticipée d’une semaine des collègues et lycées, avant les vacances, suscitant des critiques du maire, qui salue désormais le dialogue mené avec le gouvernement.