Zones pavillonaires : des constructions qui inquiètent
Les secteurs du Petit-Bois, du Cap Brun ou encore des Ameniers voient les constructions de petits immeubles se multiplier. Certains riverains s’alarment d’une trop grande densification
E «n bas du boulevard de la Martille ; à côté de la chapelle Sainte-Agathe ; en bas de l’avenue de la Résistance ; boulevard Abel ; en face de l’Intermarché de La Serinette… » Claude Téqui, président du comité d’intérêt local (CIL) du Petit-Bois et Cap Brun, égrène les différents projets immobiliers en construction dans les alentours. « Déjà en 2019 nous avons recensé pas moins de seize nouveaux projets immobiliers. » Depuis, le constat n’a fait que se renforcer. « Nous sommes très préoccupés par l’urbanisation galopante de nos quartiers, assure-t-il. C’est simple : aujourd’hui dès qu’une vieille villa est à la vente, elle est rasée et remplacée quasi systématiquement par des immeubles. »
« Une urbanisation galopante »
Et s’il ne jette pas la pierre aux propriétaires qui « ont bien le droit de vendre à qui ils veulent, et surtout au plus offrant », il regrette les conséquences que cela peut avoir sur le quartier. « On table sur une augmentation de 1 000 voitures en trois ans, forcément cela aura des conséquences (lire ci-dessous). La mairie a-telle bien pris en compte les soucis que ça allait poser également sur le réseau pluvial, la sécurité… ? Quid des fortes pluies ? Les bouches d’égouts sont déjà pleines ! » Le constat est totalement partagé par André Trédé, président du CIL des Ameniers : « Pour moi, il y a clairement une urbanisation galopante de nos quartiers. Non seulement ça les dénature au sens propre du terme mais surtout ça fait beaucoup de monde sur des routes – beaucoup trop étroites – qui ne sont pas faites pour ça. Certains axes n’ont même pas de trottoirs dignes de ce nom, C’est dangereux. » André Trédé concède néanmoins que le plan local d’urbanisme (PLU) a posé des limites bienvenues, notamment sur la hauteur des bâtiments d’habitat collectif. « Nous sommes très majoritairement dans des zones où les immeubles ne peuvent dépasser les sept mètres de haut, soit du R + 1. Par ailleurs, une modification récente oblige désormais les promoteurs à prévoir deux places de parking par logement. Cela contient quelque peu les problèmes de stationnement.»
S’il tient aussi à préciser que les habitants du quartier « ne sont pas contre les constructions », il en appelle au bon sens « architectural et environnemental. » Selon lui, pas de doute, le quartier perd son identité. « Nous sommes un quartier pavillonnaire. Nous voyons disparaître de très belles bâtisses, c’est tellement dommage. »