Var-Matin (Grand Toulon)

Tom Ross fera entendre sa voix sur la scène de The Voice

Tom Ross, 48 ans, est chanteur de rock. Sa voix sera soumise au jugement des coachs lors d’une audition à l’aveugle dans l’émission The Voice, demain à 21 h 05, sur TF1.

- PROPOS RECUEILLIS PAR RAPHAËL SCHOTT rschott@nicematin.fr

Tom Ross, chanteur de rock natif de Draguignan, âgé de 48 ans, passera demain à 21 h 05 dans l’émission The Voice sur TF1. Il devra convaincre avec sa voix afin d’être recruté par l’un des quatre coachs de l’émission : Florent Pagny, Vianney, Amel Bent et Marc Lavoine.

Ces derniers lui tourneront le dos lors de cette « audition à l’aveugle ». Tom Ross ne pourra alors compter que sur la qualité de sa prestation vocale pour gagner sa place pour les épreuves suivantes en convainqua­nt l’un des coachs de se retourner. S’il y arrive, il participer­a ensuite à l’une des célèbres « Battles » qui pimentent le plateau de The Voice. Avant cette épreuve, rencontre avec l’artiste.

Comment appréhende­z-vous ce passage devant les coachs ?

Je suis sujet au trac même avec l’expérience du métier. Lors des auditions je suis pris par l’émotion et, malgré cela, il faut réussir à maîtriser les premières notes car une fois que la machine est lancée ça va mieux. J’y arrive grâce à la respiratio­n, la concentrat­ion. C’est d’autant plus difficile pour cette émission qui, en raison de la crise sanitaire, a dû se tourner sans le public qui nous apporte soutien et regard bienveilla­nt. C’est la première fois que je serai jugé à l’aveugle uniquement sur ma qualité vocale et l’émotion que je peux délivrer avec ma voix, sans que l’on tienne compte de ce que je peux dégager physiqueme­nt. J’espère réussir à faire passer l’émotion que j’ai dans le coeur et que ma prestation les fera vibrer et fera tourner l’un des fauteuils des coachs.

Quel titre allez-vous interpréte­r lors de votre audition à l’aveugle ?

C’est une surprise qu’on ne peut pas dévoiler avant l’émission. Je peux juste dire que ce sera une reprise interprété­e à ma façon dans l’esprit rock.

C’est le rock qui vous inspire ? Le rock et le blues. Enfant, j’ai baigné très tôt dans la musique car mon père était un dingue des Stones, des Beatles, de Pink Floyd. Il me faisait écouter Paul Simon and Garfunkel, il m’a un peu élevé dans cette atmosphère musicale.

Ma mère écoutait du Joan Baez, voilà les premières influences musicales qui m’ont donné goût au chant.

J’ai aussi pu assister aux concerts de quelques artistes de grande qualité qui venaient se produire sur la scène de la foire de l’olive à Draguignan.

Vous avez débuté très jeune ? Pas tout à fait, même si j’ai fait de la musique à l’école. Mais comme ma mère était prof de français et mon père militaire, c’était plutôt « passe ton bac d’abord ». Donc la musique, c’est passé un peu après, lorsque je suis allé faire l’école hôtelière à Marseille où j’ai fait mes armes dans des bars et piano-bars. Puis je suis monté sur Paris où j’ai créé quelques groupes de hard-rock et de blues. C’est à ce moment que j’ai vraiment commencé mon métier de chanteur et que j’ai réussi à en vivre.

Après l’émission The Voice quels sont vos projets ?

Pour l’instant, l’avenir est un peu terne pour beaucoup d’artistes dans le monde. On ne voit pas vraiment le bout du tunnel de cette crise sanitaire. On ne sait pas vraiment quand ça va s’arrêter, ni quand on pourra reprendre une vie normale. Alors pour l’instant je bosse chez moi pour créer des choses. D’ailleurs avec trois potes musiciens on vient de monter un nouveau groupe qui s’appelle Tom Ross and the Rock’Earth Band, comme quoi on fait le rock avec le coeur. On fait des reprises acoustique­s que nous réarrangeo­ns complèteme­nt en apportant quelque chose de très personnel.

Vous êtes père de cinq enfants, ils sont dans votre fan-club ? Mes enfants ont entre un an et dix-huit ans, ils sont le ciment de ma vie. Ils sont contents et fiers de ma participat­ion à The Voice et ont hâte de voir l’émission en famille demain soir. Ils m’ont suivi sur les répétition­s des morceaux, sur les auditions et ils chantent mes chansons. Ils étaient vraiment derrière moi à m’encourager. Lorsque je monte sur la scène, j’ai en tête la phrase de ma fille Rose,  ans, qui pour m’encourager m’a lancé « si je peux y arriver, tu peux y arriver ». C’est sorti de son coeur.

Vous avez grandi à Draguignan, quels souvenirs en gardezvous ?

C’est vrai que j’y suis né. J’étais à la maternelle Jean-Aicard, puis à l’école primaire Frédéric-Mistral où je me souviens de ma maîtresse madame Framboisie­r si je ne me trompe pas ! Elle m’avait beaucoup marqué. J’ai poursuivi au collège Férrié jusqu’en

troisième et j’ai joué au rugby au RCD avec l’entraîneur Daniel Servan, au handball aussi... Draguignan c’est ma ville de coeur, je l’ai arpentée dans tous les sens avec ma mobylette et c’est aussi dans cette ville que j’ai connu Marc mon meilleur ami d’enfance, mais on s’est un peu perdus de vue.

Est-ce que vous venez toujours à Draguignan ?

Mon lien est encore très fort avec la cité du Dragon. J’y passe dès que c’est possible car ma grandmère âgée de 98 ans y vit toujours, seule depuis le décès de mon grand-père qui a été un militaire président d’honneur du 19e RA (régiment d’artillerie). Mes cousins, mes oncles et ma marraine sont toujours dracénois. Je suis ému à l’idée qu’ils lisent mon interview dans leur journal local.

‘‘ Draguignan c’est ma ville de coeur, celle où j’ai le plus de souvenirs”

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