St-Raphaël en quête de points contre Cesson-Rennes
Capables de produire du très beau jeu face Montpellier, puis Limoges, les Raphaëlois restent malgré tout sur deux échecs. Priorité donc au résultat ce soir, face à une équipe bretonne dans le dur.
La voix lointaine, le nez comme pris par un vilain rhume, Rares Fortuneanu n’est pas en grande forme. La faute à une satanée allergie au pollen qui revient chaque année embêter un entraîneur pas franchement fan de mimosa. Pas plus d’ailleurs que de toutes les autres fleurs faites ces dernières semaines aux adversaires de son équipe. Une équipe qui a laissé échapper deux points face à Montpellier, puis deux autres contre Limoges, alors que les succès semblaient pourtant à portée de mains. Menant à la pause contre les Héraultais (19-16) et sur le terrain des Limougeauds (15-17), une semaine plus tard, les Raphaëlois ont enchaîné deux performances encourageantes, ont même produit du très beau handball contre des Montpelliérains vainqueurs (29-30) sur la sirène, mais comme le martèle leur entraîneur, « bien jouer, c’est bien beau, mais ce qui nous intéresse, c’est de prendre des points ». Et avec seulement deux points pris sur les trois matches disputés depuis la reprise, le 5 février dernier, le compte n’y est pas.
« Tuer le match quand on pourra »
« Nous sommes dans l’obligation de gagner, prévient Fortuneanu. Vous savez, nous les entraîneurs, nous sommes seulement sereins quand nous gagnons. Le beau jeu nous rassure, mais pour être serein, il faut prendre des points. »Des points, son adversaire du jour en prend justement très peu. Avec un nul et trois défaites sur leurs quatre dernières sorties, les Bretons de Cesson-Rennes tournent au ralenti, et n’ont toujours pas connu le succès cette année.
Si à l’évidence, l’équipe de Sébastien Leriche ne fait pas franchement partie de la fine fleur de la Starligue, l’homme allergique au pollen, prévient, il ne sera pourtant pas question de l’attendre avec le mimosa au fusil. « C’est une équipe qu’il ne faut pas prendre à la légère, annonce Fortuneanu. Elle vend chèrement sa peau en déplacement. À Aix (où les Bretons se sont inclinés 33-28), ils ont tenu 55 minutes et contre Istres (la semaine dernière), ils ne perdent que d’un but. Il ne faudra donc pas tomber dans la facilité ».
Une facilité dans laquelle le SRVHB a peut-être basculé en Haute-Vienne, quand, en fin de première période, les Varois comptaient jusqu’à trois longueurs d’avance (11-14) face à Limoges. « On peut avoir des temps faibles (comme au début de la seconde période à Limoges), concède Fortuneanu. Mais dans les moments où l’on domine, il faut tuer le match quand on a l’occasion de le faire », conclut celui qui est au moins aussi allergique au pollen qu’à la défaite.