Var-Matin (Grand Toulon)

Les pompes funèbres Last : « Nous ne nous serions jamais permis d’abandonner un cercueil comme ça, ça n’a pas de sens »

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Si la famille de Michèle a vécu cet événement comme un abandon, les pompes funèbres de SixFours se défendent. « Nous n’avons pas abandonné le corps de la défunte sans aucune surveillan­ce comme l’indiquent les deux soeurs, explique Corinne Coulon, directrice générale de l’entreprise Last. Nous avons procédé à l’exhumation du corps, après une première inhumation plusieurs mois auparavant, et nous avons organisé le transfert jusqu’à Saint-Jean-Bonnefonds.

Il faut savoir que le décès de la défunte remontait à plusieurs mois et la nature faisant son oeuvre, il avait notamment des odeurs. Lors de notre arrivée sur place, au cimetière, les fossoyeurs nous ont dit de sortir le cercueil et de le déposer sur le muret de l’ossuaire situé juste en face du caveau familial. Ils nous ont donc dit de retirer le cercueil du corbillard car ça sentait très fort et ça nous a permis de retirer la housse qui contient les odeurs pour épargner ça à la famille .»

Une bâche a par la suite été ajoutée pour ne pas choquer les personnes se rendant dans le cimetière.

Une demande des fossoyeurs

« Les fossoyeurs nous ont également demandé de partir et de retirer le corbillard de l’entrée puisqu’il était imprégné de l’odeur. Nous n’avions pas lieu de rester. Le cercueil était sous bonne garde avec les fossoyeurs, nous ne l’avons pas laissé seul sans surveillan­ce. Nous n’avons pas atteint la dignité de la défunte en le déposant au sol ce qui aurait été un réel manque de respect. Nous avons accompagné la défunte jusqu’au bout. Nous ne nous serions jamais permis d’abandonner un cercueil comme ça, ça n’a aucun sens .»

Le respect de la famille

Et si la coutume veut lors d’un transfert que le cercueil soit transféré d’un corbillard à l’autre, l’entreprise rappelle que ce n’est le cas que lors d’une première inhumation. « Quand un corps a subi une exhumation, et qu’il est en mauvais état, on ne transfère pas le défunt dans l’autre corbillard ça évite les désagrémen­ts olfactifs et en plus dans le cas présent le caveau familial était devant l’entrée, il n’y avait pas lieu de déplacer le cercueil. Nous sommes navrés que cela se soit mal passé pour la famille, l’une des soeurs avait déjà vécu une exhumation qui s’était mal passée et finalement elle était tellement angoissée que ça se réitère que ça a été le cas. Mais nous avons accompagné correcteme­nt la défunte, lors de ses premières obsèques, que la défunte avait organisées, mais aussi lors du transfert. Nous l’avons accompagné­e jusqu’au bout et nous avons voulu éviter les désagrémen­ts au maximum à la famille. C’est aussi pour cela que nous avons quitté les lieux avant son arrivée, pour leur éviter de sentir l’odeur dont nous étions imprégnés. Nous ne faisons pas n’importe quoi, nous respectons les familles .»

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