Le chiffre
Le poste d’ouvreur, ce fameux problème… Plus qu’un problème, cela devient même un casse-tête pour Patrice Collazo. On en avait vu les conséquences lors de la déconvenue 11-29 à Mayol, face à La Rochelle. Bis repetita face à Bayonne. Carbonel et Serin en Bleus, Paia’aua suspendu, Belleau toujours indisponible, Toeava blessé à l’épaule, c’est l’habituel demi de mêlée Sonatane Takulua qui a dû endosser le poste vacant. Et prendre en charge la lourde tâche d’animer le jeu des lignes arrières Rouge et Noir, lors d’un match qui fût loin d’être facile.
La sortie de Meric
Mais, preuve du manque, la majorité des tâches qui incombent en général à l’ouvreur sont partagées. Lors de la première période, Meric se charge des engagements, Takulua s’occupe du but, alors que Cordin effectue les pénaltouches et que Nonu prend – déjà – le jeu au pied d’occupation à son compte.
Sauf qu’à la 27e minute, patatras : Anthony Meric est contraint de sortir pour protocole commotion. Il ne reviendra pas sur la pelouse. Sans solution pour remplacer le natif de Montauban, le manager du RCT choisit logiquement de faire glisser Takulua à la mêlée.
Oui mais voilà, c’est de nouveau le poste de 10 qui pose problème. Sur le banc, Ikpefan, Robert et Dachary sont présents, soit aucun demi d’ouverture de métier. Alors pourquoi pas le jeune Frederick Du Plessis, ouvreur de formation ? C’est finalement Ma’a Nonu qui se colle à un poste qui n’est pas le sien, tandis que Théo Dachary le remplace au centre.
Le All-Black, qui avait déjà alterné le poste avec « Ice » Toeava face à La Rochelle, prend le jeu à son compte. Avec le monument néo-zélandais à la mène, c’est d’abord la variation qui prime en phase offensive. En portant le ballon, en jouant au pied, ou encore en décalant ses partenaires, presque sans jamais trouver d’intervalles.
Nonu reconverti ouvreur
Le début de la deuxième période est plus compliqué.
Non pas que Nonu ait énormément de mal à diriger le jeu toulonnais. C’est plutôt le XV de la rade qui a dû mal à mettre la main sur le ballon. Et lorsque ballon à jouer il y a, les Toulonnais peinent à mettre en valeur leur ouvreur d’un soir. Comme à la 52e, quand Dachary effectue un en-avant sur le service de Nonu. Même chose six minutes plus tard : le All-Black adresse un jeu au pied à son ailier fraîchement entré en jeu, Daniel Ikpefan, mais le ballon est cafouillé. Plus tard, menés au score
2
Le RCT a encaissé une deuxième défaite de rang à domicile en Top hier, après celle concédée face à La Rochelle. La première fois depuis la saison - et deux revers face à Toulouse (-) et Clermont (-).
face aux Basques (8-10), les Varois croient sans doute revoir apparaître les fantômes du match face à La Rochelle. La partie avait en partie été marquée par les pénaltouches manquées des Varois. Rebelote hier soir, lorsque Cordin expédie la balle dans l’en-but adverse… Mais les fantômes ne réapparaissent vraiment que lors des dernières minutes. Le manque d’un « vrai 10 » se fait vraiment ressentir. Car même si Nonu n’a pas grand chose à se mettre sous la dent, en matière de ballons ou d’espaces, cet éclair d’ouvreur qu’aurait pu avoir un Carbonel ou Paia’aua se fait longtemps attendre… et ne viendra jamais.
L’ailier haut-savoyard fêtait hier sa cinquantième apparition sous le maillot du RCT. Arrivé en , Daniel Ikpefan a inscrit essais sous le maillot Rouge et Noir. Cette saison, il n’est pas encore parvenu à marquer.
Monribot de retour
Bien que blessé, Jean Monribot a fait le déplacement avec les Bayonnais, hier. Le capitaine basque n’a toujours pas foulé la pelouse de Mayol depuis son départ en . Il était absent du match européen la saison passée et la rencontre retour de Top avait été annulée.