Toujours pas d’accord trouvé au Centre départemental de l’enfance
Hier soir, les salariés du Centre départemental de l’enfance (CDE) ont levé le barrage à l’entrée du site pradétan. Le mouvement n’est cependant pas terminé puisqu’aucun accord n’a été trouvé avec le Conseil départemental à propos du versement de la « prime Covid ». Les quelque 300 agents qui prennent en charge les enfants placés par décision de justice ne comprennent toujours pas pourquoi l’Hôtel des Lices les a écartés de la liste de bénéficiaires de cette prime accordée à ceux qui sont mobilisés depuis le début de la crise sanitaire.
« Nous avons saisi le secrétaire d’État à la protection de l’enfance pour l’alerter sur cette situation et le manque de dialogue », annonce une déléguée CGT qui accompagne le mouvement et déplore le silence du Département. Elle précise que si rien ne bouge d’ici là, les agents se retrouveront jeudi prochain pour de nouvelles journées de mobilisation. Parallèlement, dans un communiqué, la députée Cécile Muschotti s’étonne de la situation. « Le président a sans doute estimé que ces personnels, qui ont pourtant effectué un travail colossal pendant toute la période de confinement, n’ont pas été en première ligne. (...) Ce management d’un autre siècle est dévastateur, d’autant qu’aucune explication ne leur est fournie. »
La parlementaire LREM rappelle que l’Assemblée nationale a adopté un amendement consacrant 50 millions d’euros supplémentaires pour la prise en charge des jeunes majeurs accompagnés par l’aide sociale à l’enfance. « Cette somme a pour objectif de soutenir les conseils départementaux dans l’accompagnement des jeunes majeurs jusqu’à la fin de l’année 2020. (...) Le gouvernement a fait sa part. Les collectivités ne sont pas mises à mal par la pandémie. Ce sont d’ailleurs elles qui s’en sortent le mieux, et ce sont en partie sur elles que le gouvernement s’appuie pour relancer l’économie, par leurs investissements. Ainsi, la raison économique ne convainc personne. (...) Je ne peux que m’associer à la revendication des personnels du Centre départemental de l’enfance qui ont à mon sens toute légitimité à percevoir cette prime. »