Pourchaire : après la panne, des bons points
Bien sûr, en jetant un oeil sur les bilans du Néo-Zélandais Liam Lawson (2 podiums dont 1 victoire) et de l’Australien Oscar Piastri (1 victoire), prometteurs rookies issus du FIA F3 comme lui, on peut se dire qu’il y avait moyen de mieux faire.
Hier soir, Théo Pourchaire a certainement quitté Bahreïn avec quelques regrets. Le benjamin grassois (17 ans) du championnat FIA F2 voulait marquer les esprits d’entrée. A minima en glanant des gros points pour s’installer dans le wagon de tête. Et pourquoi pas en réussissant un coup d’éclat lors de l’une ou l’autre des trois courses d’ouverture au Moyen-Orient ? S’il doit se contenter d’une petite récolte - 8 pts qui le placent 11e de la hiérarchie provisoire -, le vice-champion du monde F3 2020, seul porte-drapeau tricolore dans l’antichambre de la F1, a plus d’une raison d’espérer des lendemains meilleurs.
Le virage suivant à Monaco
Le podium, il l’a d’ailleurs dans son viseur dès la C1. Premier poleman de l’année grâce à la règle de la grille inversée (10e des qualifications), le pensionnaire azuréen de la Sauber Driver Academy occupe la 2e position derrière Lawson à mi-chemin. Mais le 13e des 23 tours douche ses espoirs : perte de puissance éliminatoire. Une panne qui l’expédie au fin fond de la grille de départ de la C2 (19e). C’est là, samedi soir, que le jeune ambassadeur de l’ASA Grasse va se distinguer. Durant ce second sprint (23 tours) fertile en rebondissements, il évite les pièges et remonte à toute vitesse jusqu’au top 6 ! De quoi allumer son compteur. La course principale (32 tours) ? Entamée du 10e rang, hier matin, elle aurait pu s’avérer plus fructueuse sans l’intervention de la voiture de sécurité juste après la rafale de « pit stops » qui fera le jeu des pilotes alors chaussés de pneus tendres. Malgré tout, Théo Pourchaire, bon 8e, se permet de devancer certains redoublants en piste pour coiffer la couronne, tels le Brésilien Felipe Drugovitch (9e) et le Danois Christian Lundgaard (12e), son coéquipier chez ART GP. Aujourd’hui, celui-ci a déjà le regard tourné vers le virage suivant. Un rendez-vous en terre inconnue bien qu’à domicile puisqu’il s’agira du Grand Prix de Monaco (20-23 mai). L’occasion d’accélérer encore son apprentissage, sans doute...