Après l’incendie, restaurer la forêt pour relancer la biodiversité
Après le passage d’un feu et le spectacle de désolation qu’il laisse, l’intervention de l’Office national des forêts (ONF) vise à réduire les impacts du sinistre et prévenir leur aggravation, notamment dans les espaces où la biodiversité est particulièrement importante. Mme Pompili l’a vérifié au niveau de la mare temporaire de Catchéou où Nathalie Durand, chef de triage du secteur du Rouët, lui a exposé le travail réalisé en octobre 2003 dans cette réserve biologique dirigée.
Du 28 au 31 juillet 2003, tout ce secteur avait été ravagé par un incendie qui a dévasté 1960 hectares sur les communes du Muy, Callas et Roquebrune-sur-Argens. Dès le mois d’octobre suivant, les équipes de l’ONF ont créé 150 mètres de fascines en bruyère pour éviter le ruissellement et empêcher la matière brûlée de s’accumuler dans ce milieu naturel fragile, qui risquait de disparaître. Puis, des pins maritimes résistants ont été plantés, cette renaissance étant accompagnée par des éclaircies réalisées dans les rejets, et des recépages de chênes lièges effectués.
Un coup de pouce et la nature reprend ses droits
Nathalie Durand a fait valoir que « le suivi mené pour évaluer l’impact de nos actions a montré que pour la mare, cela a fonctionné. Une flore s’est développée avec des plantes protégées, les amphibiens sont revenus, les oiseaux aussi. Nous avons recensé 104 espèces dont 22 menacées ».
Dans un second temps, l’ONF a répondu à un appel à projets de l‘Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, qui a financé à hauteur de 70 % (113 000 € sur 161 000 €) la réalisation d’une mare temporaire pédagogique, qui remplit le même rôle pour la biodiversité, tout en étant un site d’information et de sensibilisation du public. « On a des résultats très intéressants, aremarqué sa directrice Annick Mièvre. On voit que dès qu’on donne un petit coup de pouce à la nature, elle reprend ses droits ». Et ça redonne
de l’espoir.