L’afficheur varois entendu par la police
L’afficheur varois a été entendu sous le régime de l’audition libre pendant environ une heure. Il s’est présenté sans avocat et est ressorti sans convocation en justice. Le parquet de Toulon a ouvert une enquête après que des affiches représentant Emmanuel Macron en dictateur – mèche gominée et petite moustache – ont été placardées sur des panneaux publicitaires dans l’agglomération. « Ça s’appelle de la caricature », plaide Michel-Ange Flori.
« Depuis le général De Gaulle, aucun Président n’avait encore porté plainte contre un citoyen », a-t-il déclaré à la sortie du commissariat, alors que, selon France Bleu Provence, le locataire de l’Élysée aurait saisi un cabinet d’avocats. « Nous sommes entrés dans une phase répressive… »
« Peut-être qu’il va passer devant mon panneau… »
« On peut se moquer du cul du prophète, mais grimer Macron en dictateur c’est un blasphème », a répété Michel-Ange Flori qui indique avoir
« reçu beaucoup de soutiens » notamment sur les réseaux sociaux.
« Je ne suis inféodé à aucun parti ! » Cette convocation au commissariat de Toulon intervient alors que le président de la République est attendu au fort de Brégançon à quelques kilomètres de là. « Peut-être qu’il va passer devant mon panneau et qu’il m’appellera… », sourit l’entrepreneur varois.
Les suites données à son audition par les policiers sont désormais entre les mains du procureur de la République. En cas de poursuites, Michel-Ange Flori a indiqué qu’il serait défendu par Me Juan Branco.
Un précédent à Toulon en
En septembre 2020, cet avocat parisien avait défendu une figure des Gilets jaunes poursuivi devant le tribunal correctionnel de Toulon pour « injure publique envers le président de la République » et « injure publique et diffamation envers particulier ».
La juridiction avait annulé la procédure au motif que les parties civiles – Emmanuel et Brigitte Macron – n’avait pas déposé plainte dans les formes.