Var-Matin (Grand Toulon)

Mogwai, du post rock au Gaou

« ÇA DONNE ENVIE DE CONTINUER »

- FLORIAN SIMEONI fsimeoni@nicematin.fr

Stuart Braithwait­e, leader du groupe de rock Mogwai, était de passage, avec ses acolytes, au Grand Gaou Festival. Une belle occasion pour parler de leur dernier album et du retour des concerts.

Voilà près de 25 ans que le groupe écossais Mogwai (nom de la petite créature mignonne qu’il ne faut surtout pas mouillé) trace son bonhomme de chemin, restant fidèle à lui-même : naturel et authentiqu­e malgré son influence toujours plus importante sur la scène musicale du rock. Grâce à sa musique atmosphéri­que voire mélancoliq­ue pouvant très facilement habiller un film ou une série, le groupe est considéré comme l’un des pères fondateurs du post-rock. Preuve en est, son dernier album :

As the Love Continues, sorti en début d’année, est devenu, pour la première fois depuis la création du groupe, numéro un des ventes en Grande-Bretagne et dans le top 10 aux États-Unis. Rencontre avec Stuart Braithwait­e, le leader du groupe.

Qu’est-ce que cela vous fait de reprendre les concerts ?

Nous sommes vraiment, vraiment contents. Ces derniers temps furent très difficiles pour tout le monde particuliè­rement en tant que musicien. Ne pas pouvoir rencontrer le public nous a énormément manqué, c’est pour cela qu’on est très excités de refaire des tournées.

Ce n’est pas la première fois que vous venez au Gaou…

Tout à fait, nous étions venus il y a deux ans et c’était un super moment. Je connais un peu la région, j’avais l’habitude de venir passer des vacances en France lorsque j’étais enfant. C’est vraiment magnifique ici, on est fan de l’endroit. Nous n’avons pas vraiment le temps de visiter lors de la tournée mais on a quand même pris un moment pour faire un petit plongeon. C’était vraiment sympa.

Votre dernier album, As the Love

Continues, est un grand succès, le plus important de votre carrière. Comment décrieriez­vous cet album par rapport aux anciens ?

Je dirais que c’est dans la progressio­n de tout ce que nous avons proposé sur nos précédents albums. Nous sommes vraiment contents de la réception. C’est une grande surprise pour nous d’avoir été numéro  des ventes. Limite angoissant car nous n’avons pas l’habitude mais ça reste tout de même incroyable et excitant.

Comment expliquez-vous la longévité de votre groupe ?

En vrai, je n’en sais rien. Je crois que c’est en partie lié au fait que nous sommes toujours restés fidèles à nous-même. Depuis plus de  ans, on a le sentiment d’être très soutenus et encouragés par nos fans, on est très reconnaiss­ants. Quand les gens continuent d’écouter ce que vous sortez de vos tripes, ça donne envie de continuer de la même manière.

Comment travaillez-vous en tant que groupe ?

Par rapport à nos débuts, certains d’entre nous n’habitent plus à Glasgow. Nous travaillon­s séparément et ensuite on s’échange les chansons. Ce qui fait qu’elles portent la marque de chacun. Ça peut expliquer l’évolution de notre style.

Vous êtes décrit comme les précurseur­s du style post-rock. C’est une bonne définition pour vous ?

Oui ça peut aller même si on se considère plutôt comme n’importe quel autre groupe de rock. Mais c’est cool. Si les gens veulent nous définir comme ça, ça nous va aussi, ce ne sont que des mots. (rires)

Vous vous êtes également occupés de plusieurs bandes originales (les séries Les

Revenants, ZeroZeroZe­ro ou

encore le documentai­re Zidane, un portrait du XXIe siècle), la manière de travailler est-elle différente ?

Oui, pour beaucoup de raisons. Il s'agit toujours de produire de la musique mais la manière de procéder est différente car généraleme­nt nous travaillon­s à partir d’images ou du scénario. On aime particuliè­rement faire des bandes originales et sans vouloir exagérer, les films et séries sur lesquelles nous avons travaillé sont excellents.

Vos chansons sont pour la plupart sans paroles, c’est une réelle volonté ?

C’est juste que cela nous parait mieux à l’écoute. Il n’y a aucune décision intellectu­elle ou philosophi­que. Même si de temps en temps, on tente d’autres choses. Cela nous parait mieux pour installer une atmosphère.

Pourquoi avoir choisi le nom de la créature des Gremlins ?

Je crois que nous ne savons pas nous-même. (rires.) C’était il y a tellement longtemps.

« C’est une grande surprise pour nous d’avoir été numéro 1 des ventes »

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(Photo Valérie Le Parc) Stuart Braithwait­e, leader du groupe Mogwai au Festival du Grand Gaou.

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