Une nouvelle proviseure à « Bona »
Nouveau visage à la tête du lycée toulonnais. Arrivée de Cavaillon, Marie-France Morieux prend les commandes de l’établissement et fixe le cap pour cette rentrée particulière.
J «e suis une ancienne professeure de lettres classiques. » Au moment de dérouler le parcours qui l’a conduite jusqu’à Toulon, Marie-France Morieux, nouvelle cheffe d’établissement au lycée Bonaparte, tient à préciser que sa carrière n’a pas débuté derrière un bureau de direction, mais face à des élèves.
« Et puis, il y a 17 ans, j’ai passé le concours de personnel de direction », enchaîne-t-elle évoquant sur son CV ses passages en Bretagne ou dans le Vaucluse. Jusqu’à l’an dernier, c’est d’ailleurs à Cavaillon qu’elle était en poste, à la direction du lycée des métiers Alexandre-Dumas.
« J’ai demandé à venir au lycée Bonaparte parce que jusqu’à présent, je n’ai pas eu de post-bac et je voulais un lycée avec des BTS. Là, avec cinq BTS, je suis servie. » Découvrant l’établissement, elle s’apprête à voir affluer 150 professeurs, 1 500 élèves en filières initiales générales ou technologiques (STMG et ST3S) et 250 inscrits en BTS.
À Bonap’, les étudiants peuvent en effet préparer les BTS comptabilité-gestion (CG), support à l’action managériale, services Informatiques aux organisations, communication ainsi que services et prestations des secteurs sanitaire et social (SP3S). « C’est plutôt des BTS tertiaires qui s’appuient sur des liens avec les entreprises », souligne Marie-France Morieux.
Détecter les décrocheurs du Covid
Au-delà de ce recensement, les dossiers chauds, posés sur le bureau de la proviseure, concernent d’abord le protocole sanitaire. Après une année d’hybridation, « la nouveauté, c’est de revenir à la normale », sourit Marie-France Morieux.
Une normalité qui nécessite cependant une vigilance accrue, en particulier pour les élèves qui rentrent en seconde. « Depuis la quatrième, ils ont eu toutes les possibilités de décrocher » s’inquiète la proviseure en pensant aux longues périodes de confinement ou d’enseignement à distance. « Avec une quatrième compliquée et une troisième chaotique, ils n’ont pas été préparés à devenir des lycéens. Il va falloir les accompagner différemment, en particulier en activant le tutorat. Chaque élève de seconde aura d’ailleurs un entretien individuel pour gagner du temps dans le repérage des difficultés. »
La nouveauté de l’alternance et de sciences-po
Outre ce volet crise sanitaire, la proviseure prévoit de garder un oeil particulier sur la nouveauté de l’année : l’ouverture à l’alternance des BTS CG et SP3S. «Mon envie est d’enrichir l’offre de formations du lycée, avec des BTS ou d’autres diplômes, comme les licences pro. Je vais mener un travail de réflexion avec les collèges et les entreprises pour voir s’il y a un besoin. » Enfin, elle avoue attendre beaucoup du partenariat récemment signé avec SciencesPo pour détecter les élèves intéressés par cette filière et les faire profiter d’un accompagnement particulier. « Il n’y a que cinq lycées dans la région académique qui ont été retenus pour ce partenariat. »