La réponse cinglante du député Loïc Dombreval aux chasseurs
Loïc Dombreval a sorti l’artillerie lourde ! Dans son viseur, les attaques dont sa proposition de loi contre la maltraitance animale – étudiée cet automne par le Sénat – a fait l’objet samedi dernier lors des manifestations des chasseurs à Toulon ou à Gap. Ceux-ci protestaient en premier lieu contre les récentes décisions du conseil d’État interdisant plusieurs chasses traditionnelles. Mais ils ont également émis des craintes de voir la loi défendue par Loïc Dombreval porter une nouvelle atteinte à « leur liberté de chasser ».
« Cette proposition de loi n’est en aucun cas une attaque contre la ruralité », a donc tenu à préciser le député de la 2e circonscription des Alpes-Maritimes dans un communiqué au ton très vite cinglant. « Certains de ces manifestants, forts de leur volonté de défendre la “ruralité” (ou en tout cas la définition très restrictive qu’ils semblent vouloir lui en donner), se sont attaqués publiquement à la proposition de loi contre la maltraitance animale, que j’ai portée à l’Assemblée Nationale. »
« Caricature et invective »
Samedi, devant la préfecture du Var, Marc Meissel, ancien président de la Fédération départementale des chasseurs du Var (FDC 83), avait en effet qualifié ce texte de « harcèlement » envers les chasseurs. « Cette proposition de loi n’évoque nulle part le sujet de la chasse » précise Loïc Dombreval, qui invite les chasseurs « à faire l’effort (pas insurmontable) de relire les quatre chapitres du texte pour s’en rendre compte par euxmêmes. »
Le vétérinaire de profession – qui n’a que peu goûté par ailleurs les propos de Max Mercurio, président de la FDC 05 accusant le député « d’enrichir » ses confrères avec cette loi – indique en outre que « les habitants de zone rurale sont les premiers à vouloir que les animaux soient traités avec humanité car ils sont justement à leur contact au quotidien. »
La dernière salve n’est pas la moins douloureuse : « La caricature et l’invective sont ce qui reste quand les arguments rationnels ont depuis longtemps déserté. La “ruralité”, que ces messieurs prétendent porter en étendard, mérite bien mieux. » Les chasseurs ne devraient pas manquer de répondre au député le 18 septembre prochain lors de leur manifestation prévue à Forcalquier (Alpes-deHaute-Provence).