Sortie de route pour les séparateurs de voies
Disposés le long de la piste cyclable, qui court le long du boulevard du Commandant Nicolas, les séparateurs de voie font rugir l’association pour une mobilité serine et durable.
Son dada, c’est le dos-d'âne, mais lorsqu’il est au volant, Thierry Modolo-Dominati, président de l’Association pour une mobilité sereine et durable (PUMSD), a l’oeil partout. Celui qui consacre son temps libre à mener une croisade contre les ralentisseurs ne respectant pas les règles (notre édition de lundi) vient en effet de voir rouge en longeant la piste - verte - réservée aux cyclistes le long du boulevard du Commandant Nicolas. « Je passe par là tous les jours, et mon regard a été attiré par un cycliste obligé de zigzaguer, raconte-t-il. J’ai regardé de plus près et j’ai vu que les séparateurs de voie étaient dans un état ahurissant. Des dizaines sont déjà arrachées et d’autres sont en train de lâcher. Résultat, il reste des vis qui dépassent de 10 cm du bitume. »
Grave danger pour les usagers
Assurant au passage que ce type d’infrastructure est interdit sur la voie publique mais réservé aux espaces privés ou aux parkings, il a aussitôt partagé son indignation avec les quelque 7 000 fidèles de la page Facebook de son association. « Ces infrastructures font courir un grave danger aux usagers qu’ils soient en voitureouàvélo» s’indigne-t-il. « C’est exactement comme les coussins berlinois en caoutchouc. C’est la même matière, le même système d’ancrage… et les mêmes problèmes qui surviennent ! »
« Normal qu’ils s’usent »
Interrogée, la mairie assure cependant faire le nécessaire. « Cela fait deux ans que ces séparateurs en caoutchouc ont été installés. Il est normal qu’ils s’usent avec le temps. Mais, à chaque fois, nos équipes les remettent en place et les réparent si besoin », explique Yannick Chenevard, premier adjoint, en charge notamment de la prévention et la gestion des risques, de la mobilité durable et des déplacements dits doux. « Ceux de cette voie majeure ont, d’ailleurs, déjà dû être remis en place aujourd’hui (mardi, NDLR). C’est important car, en cas de fermeture du tunnel, cet axe est utilisé pour faire passer les poids lourds. Vous savez, une ville est un organe vivant où il faut sans cesse réparer, ajuster, aménager… Nous y veillons. »
Au passage, évoquant les coussins berlinois en caoutchouc qui s’abîment, la municipalité indique qu’« en cas d’usure importante, ces derniers sont très souvent remplacés par des coussins en enrobés permettant de ralentir la vitesse des véhicules lors de leurs passages tout en restant plus résistants à long terme. »